La rentrée à peine commencée, certains étudiants doivent déjà travailler en plus de leurs études pour gagner de l’argent. C’est important, voire indispensable, mais cela peut aussi leur compliquer sérieusement la vie
Georgia Masse ne déroge pas à la règle. Cette élève en dernière année d’études germaniques fait partie des 26% d’étudiants à avoir un travail à côté de l’université selon l’Insee. Si d’autres ont la chance d’être totalement soutenus économiquement, ce n’est pas son cas. Dès la fin du lycée, cette future doctorante a été obligée de trouver un emploi. Elle a parcouru des kilomètres en vélo pour faire de l’aide à la personne, afin de gagner sa vie « Mes parents n’ont pas les moyens de me soutenir sur Lille. Sans compter que Lille est une des villes de France avec les loyers les plus chers. Je n’ai pas vraiment eu le choix. »
Une difficulté rajoutée
Avoir un travail à côté de sa vie personnelle multiplie les difficultés. Même si Georgia est une élève modèle et sait s’organiser, elle s’est souvent sentie débordée. Fatigue ou encore manque de temps ne facilitent pas toujours le quotidien. A cause de son emploi de monitrice à la bibliothèque universitaire et celui de professeur particulier, ses journées sont très chargées. Elle ne peut pas faire autrement, mais ce taux horaire la pénalise bien souvent. Elle ressent d’ailleurs un gros sentiment d’injustice par rapport aux autres « Autant de travail me fatigue quelques fois au point d’avoir du mal à travailler sur le temps libre restant. J’ai même failli ne pas finir mon mémoire l’an dernier » avoue-t-elle. Baptiste Courquin, étudiant en master 2 en Droit de la mer, ne rencontre pas les mêmes difficultés. Pour lui, le travail signifie l’indépendance « Je voulais subvenir à mes besoins et ne pas dépendre de mes parents. »
Des chiffres certifiés
Selon une études de 2020 de l’Insee, les étudiants sont le plus touchées par les jobs étudiants : 6.1% contre 4.2% pour les hommes. Si Georgia a pu trouver un job autre qu’en restauration ou en magasin, ce n’est pas le cas de tout le monde. Elle admet la complexité d’en trouver un « Il m’a été impossible de trouver un poste dans un café ou dans un restaurant sur Lille. Personne n’a voulu me recruter dans ces domaines. »