Chaque année, le cancer du sein touche plus de 5 000 personnes dans les Hauts- de-France. Pourtant, lorsqu’il est diagnostiqué à temps, près de 9 femmes sur 10 guérissent de cette maladie. Pour mieux comprendre ce phénomène, Constance Brun, sage-femme pour l’association Agir pour la santé des femmes a accepté de répondre à nos questions
Pourriez-vous définir le cancer du sein ?
Constance Brun : « C’est une maladie qui se développe au niveau de la glande mammaire. On a découvert que les gènes identifiés et associés au cancer du sein sont les gènes BRCA1 et 2. Ces gènes peuvent expliquer que certains cancers surviennent chez de jeunes patients.
Pourquoi le dépistage commence-t-il à partir de 50 ans ?
C.B. : À partir de cet âge, il y a un vieillissement de la glande mammaire car l’allaitement n’est plus nécessaire. Ainsi, les cellules se régénèrent moins bien, ce qui augmente le risque de développer un cancer du sein. S’il reste difficile à détecter, les chiffres montrent que, pour un cancer du sein dépisté de manière précoce, 99 % des femmes ont une espérance de vie augmentée de cinq ans.
Quels sont les signes qui permettent de détecter un cancer du sein ?
C.B. : Cela peut être une boule que l’on ressent. Parfois, il se manifeste par un écoulement de sang ou d’un liquide qui ressemble à du lait au niveau du sein. Un autre signe est ce qu’on appelle la peau d’orange. Ce phénomène correspond au moment où la peau se rétracte et où elle peut prendre l’aspect d’une peau d’orange. De plus, dans le cas de stades très avancés, on retrouve des signes habituels du cancer comme par exemple la fatigue lorsqu’il y a développement des métastases au niveau des cellules ».