Longtemps cantonnée aux bonbons et aux déguisements d’enfants, Halloween s’offre une seconde jeunesse. À Lille, la fête des monstres se réinvente, plus créative, plus culturelle, plus inclusive. Des musées aux bars en passant par les grandes soirées étudiantes, le 31 octobre devient un terrain d’expression où chacun trouve sa façon de se faire peur.
Quand le frisson s’invite au casino
Le Casino Barrière de Lille ne compte pas rester en retrait. Après le succès de son édition 2024 qui avait rassemblé plus de 2000 participants, La Lilloise revient en force avec une programmation monstrueuse : six DJ, des danseuses, des performers et un dress code horreur. De 20h à 3h du matin, le théâtre du Casino promet une nuit de
frissons et de fête.
L’art aussi se met au diapason
Même le Palais des Beaux-Arts se laisse ensorceler. Le musée propose une soirée exceptionnelle le 31 octobre : fanfare, danse contemporaine et installation terrifiante baptisée « Le Banquet des Croque-Mitaines ». Nicolas Petit, chargé de communication et amateur de musées, salue l’initiative : « Associer Halloween à la culture, c’est pertinent. Ça permet d’attirer un public différent, de rendre l’art plus accessible. Je n’ai jamais fêté Halloween, mais cette idée m’a donné envie de m’y prêter cette année. »
Des bars qui rivalisent d’originalité
À Lille, Halloween s’invite aussi derrière les comptoirs. À la Taverne Arcania, Halloween se vit autour du jeu et de la convivialité. Cette année, le bar de jeux lillois propose une soirée aux allures de quête surnaturelle avec deux tables autour du jeu « Fiesta de los Muertos », une bière au piment spécialement brassée pour l’occasion et une ambiance
qui promet d’être aussi festive que brûlante. Pour Éléonore Seiliez, la gérante, c’est une évidence : « Halloween colle parfaitement à notre univers fantastique. On veut faire voyager nos clients, leur offrir une parenthèse hors du monde réel. C’est aussi une fête qui crée du lien : les gens se rencontrent, jouent ensemble, partagent un bon moment. On essaie toujours de se renouveler, d’apporter une touche différente à chaque événement. »
Le Tripostal succombe au charme du vampirisme
Même au Tripostal, lieu habituellement dédié à l’art contemporain, Halloween trouve une nouvelle forme avec la soirée « Strange Session ». À partir de 20h, le 31 octobre, l’espace se métamorphose en un repaire de vampires haut en couleur. Six drag queens, kings et queers monteront sur scène. Pour Gary Lomprez, gérant du bar du Tripostal, cette programmation illustre bien la volonté du lieu : « On voulait une proposition artistique, une façon différente de vivre Halloween et d’attirer un public qui ne vient pas forcément chez nous. »