Une salle Robert-Grenon bouillante, deux cadors du volley français face à face, et une Supercoupe qui a tenu toutes ses promesses. Dans un match à couper le souffle, le Tours Volley-Ball a finalement dominé Tourcoing au tie-break (3−2), au terme d’une bataille électrique de plus de deux heures. Les Nordistes, héroïques, ont longtemps cru tenir la première Supercoupe de leur histoire.
Dès l’entame, Tourcoing impose le tempo. Solides au service, tranchants en attaque, les hommes de Dorian Rougeyron frappent fort et empochent logiquement le premier set (18−25). Mais Tours, porté par son public et son expérience des grands rendez-vous, refuse de céder dans sa salle. Les Tourangeaux remettent les pendules à l’heure et renversent la rencontre, prenant les deux manches suivantes avec autorité (25−19, 25 – 16).
Tourcoing refuse pourtant d’abdiquer. Dans un quatrième set d’une intensité folle, un Martinez Franchi incandescent arrache le tie-break (24−26), relançant totalement le suspense. Tout semble alors basculer du côté nordiste : Tourcoing mène 8 – 12, joue libéré, attaque fort, défend tout… La Supercoupe lui tend les bras.
Mais Tours n’est jamais aussi dangereux que dos au mur. En s’appuyant sur son expérience et sur une impressionnante montée en puissance collective, le TVB renverse complètement la dynamique. Une série fracassante, un public debout, et les Tourangeaux concluent pour s’offrir la sixième Supercoupe de leur histoire.
Cruelle désillusion pour Tourcoing, qui a livré l’une de ses plus belles prestations depuis plusieurs saisons. Rage, frustration et amertume au coup de sifflet final… d’autant que la soirée s’est terminée sur un autre choc : l’annonce du départ du coach tourangeau, Mladen Kasic. Une victoire au goût amer pour Tours, une défaite déchirante pour les Nordistes, mais un match d’une intensité exceptionnelle.