La plupart des pays européens prévoient une peine à perpétuité, mais seuls quelques-uns ne permettent réellement aucune libération. Dans la majorité des cas, un réexamen est possible après un certain temps. La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) impose désormais qu’il existe une perspective réelle de libération ou de révision de la peine.
En France
La perpétuité existe avec une libération possible mais très encadrée, généralement après 20 à 30 ans. Certaines peines peuvent être déclarées « incompressibles » selon la gravité du crime commis.
Au Royaume-Uni
Les whole life orders ne prévoient aucune libération automatique, le réexamen relevant uniquement du ministre de la Justice.
Aux Pays-Bas
La perpétuité permet un réexamen après 25 ans depuis la réforme de 2017, mais les libérations restent très rares.
En Allemagne
La libération est envisageable en général après 15 ans, sur décision judiciaire tenant compte du comportement et de la réinsertion.
En Italie
La peine existe également avec possibilité de sortie, sauf en cas de non-collaboration avec la justice pour ce qui concerne la mafia et le terrorisme, le délai minimum étant de 26 ans.
En Espagne
La prisión permanente revisable, instaurée en 2015, permet un réexamen après 25 ans, avec possibilité de libération conditionnelle.
Et aux États-Unis ?
Aux États-Unis, la « prison à perpétuité » peut signifier deux choses : avec ou sans possibilité de libération conditionnelle. Dans le premier cas, le détenu peut demander à sortir après plusieurs décennies, selon la loi de l’État. Dans le life without parole, il ne quittera jamais la prison. Certains cumulent même plusieurs perpétuités, pouvant aller jusqu’à des centaines d’années de peine, rendant toute libération impossible.