Les traditions du carnaval de Dunkerque s’apprennent dès le berceau. C’est ce que nous confirme Aymeric, qui arbore le traditionnel costume coloré et fantaisiste. Il témoigne de son attachement aux coutumes du carnaval de Dunkerque, qu’il inculque d’ores et déjà à son fils. Rencontre…
Chapeau, maquillage, manteau de fourrure, mitaines, plumt’che, bas résilles et panoplie de pin’s, Aymeric a le parfait attirail du masquelour. Des habits issus de la garde-robe de sa maman et de sa grand-mère assemblés pour créer un accoutrement unique. « J’ai toujours voulu rester le plus authentique possible » confie le carnavaleux.
Un costume qu’il exhibe depuis plus de 15 ans rendant son clet’che aussi authentique qu’atypique. Un déguisement qui fait du nordiste un personnage reconnu par la foule au fil des années.
Un jeune du cru attaché aux coutumes locales
Aymeric a grandi avec la frénésie du carnaval et compte bien partager sa passion avec son fils, âgé d’à peine deux ans. Ce dernier ne porte pas encore de clet’che mais déambule déjà dans les rues à bord de sa poussette. « Mon tchiot deviendra un carnaveleux » espère le dunkerquois. La relève semble déjà assurée pour perpétuer la tradition.
Si le Dunkerquois d’origine s’est expatrié à Lille pour des raisons professionnelles, cet ingénieur de 36 ans ne raterait pour rien au monde le carnaval et n’oublie jamais d’aller saluer ses vieux amis : « C’est l’occasion de se retrouver comme à noël. On profite ! » clame Aymeric.
Un cri qui résonne encore parmi la foule
Mais Aymeric possède un secret, il sait parler aux mouettes… Moun’s la Mouette, son surnom, a déjà remportait le championnat de monde du Cri de la Mouette en 2017. Il avait alors gagné le prix tant espéré, le bouclier de Mouéttus devant les quatorze autres participants. Avec son écharpe « style Miss France », il exhibe encore fièrement les marques de son sacre. Depuis, l’étoffe a complété son costume pour le rendre plus singulier.
Aymeric reviendra l’année prochaine dans l’anonymat de la foule, mais son surnom lui, restera sans doute dans les mémoires et l’histoire du carnaval.