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    Affaire Simon Guermonprez : à l’annonce du report du procès, la douleur est toujours aussi forte

    En 2021, à l’issue d’une soirée d’intégration très arrosée, Simon Guermonprez perdait la vie, percuté par un camion sur l’autoroute Lille-​Bruxelles en tentant de récupérer son téléphone tombé d’un pont. La date du procès de la mort de l’étudiant en médecine a été reportée en février prochain. Retour sur un drame.

    Le procès devait se tenir à la barre du tribunal, le 4 septembre dernier. Finalement, ce sont les parents de Simon Guermonprez qui ont demandé le report au 11 février 2025, du procès de l’affaire impli­quant leur fils, décédé à la suite d’une soirée d’intégration étudiante où l’alcool coulait à flots. L’annonce du report de l’audience met en lumière des affaires simi­laires de bizutage en faculté de médecine de Lille où Simon Guermonprez était étudiant.

    Que s’est-il passé la nuit du 8 au 9 juillet 2021 ?

    Cette nuit-​là, en 2021, il avait alors à peine 20 ans. Simon Guermonprez, étudiant à l’Université de Lille, célèbre son entrée en deuxième année de médecine avec d’autres étudiants de la faculté lors d’une soirée d’intégration. Les fes­ti­vi­tés laissent rapi­de­ment place à la démesure, de l’amusement au cauchemar.

    Aux premières lueurs du 9 juillet 2021, à 500 mètres de son domicile, le corps du jeune homme sera découvert par la police, gisant sur l’autoroute Lille-​Bruxelles, percuté par un camion. Il a visi­ble­ment été alcoolisé de force. « Des jeunes l’ont enivré en moins de deux heures, avec l’objectif de lui faire ingur­gi­ter douze grosses seringues direc­te­ment dans la bouche », assure dans une publi­ca­tion Facebook Daniel Guermonprez son père, en ajoutant que consommer de l’alcool à outrance n’était pas dans les habitudes de son fils.

    L’Université de Lille en cause dans la mort de Simon ?

    Les pro­por­tions prises par l’affaire ont été telles qu’elle a suscité une inter­ven­tion gou­ver­ne­men­tale. Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur à l’époque, a lancé une enquête admi­nis­tra­tive en interne à l’Université de Lille, afin d’identifier les man­que­ments inhérents à la res­pon­sa­bi­lité de l’établissement. Et pour cause, le rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (Igesr), saisie après la mort de Simon, évoque des évè­ne­ments simi­laires lors de fêtes d’intégration par des étudiants de la faculté de médecine de Lille. Il fait notamment mention d’« évé­ne­ments graves », parmi lesquels une agression sexuelle en 2012. Malgré l’interdiction posée par l’université, le rapport dresse un constat glaçant : « Le bizutage a cependant continué à avoir lieu, au vu et au su de tous ».

    Quid des journées d’intégration étu­diantes à la faculté de médecine de l’Université Catholique de Lille ?

    À cette question, les étudiants sont caté­go­riques et leur réponse est unanime. « Ça fait longtemps que le bizutage n’est plus à l’ordre du jour. Aujourd’hui, les règles sont plus strictes et nous béné­fi­cions d’un enca­dre­ment. Les journées d’intégration sont pensées sous un format d’accueil ludique, avec des jeux dans le jardin de la fac pour favoriser le contact entre étudiants. D’ailleurs, on n’emploie plus le terme « bizutage » car les journées d’intégration n’impliquent rien d’extrême », indiquent Camille et Joséphine, étu­diantes en quatrième année de médecine.

    Néanmoins, difficile de savoir avec précision la position de la faculté de médecine. « Nos règle­ments inté­rieurs sont très stricts concer­nant le bizutage. Interdiction totale. Nous sommes par­ti­cu­liè­re­ment attentifs à la pré­ven­tion sur ces questions et à la sanction, le cas échéant », indique un res­pon­sable de l’institution.

    Malgré nos sol­li­ci­ta­tions auprès de la Faculté de Médecine de l’UCL, le secré­ta­riat général n’a pas souhaité s’exprimer à ce sujet.

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