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    Lundi 4 mars, un accord a été conclus entre les euro­dé­pu­tés et les états membres de l’Union euro­péenne pour interdire les embal­lages à usage unique à partir de 2030. Si l’on parle beaucoup de l’impact de cette loi pour les res­tau­ra­teurs et les hôteliers, c’est un autre secteur qui être touché de plein fouet : celui de la livraison. Réutec, une jeune start-​up installée à Roubaix propose une alter­na­tive : des colis réutilisables.

    L’ accord européen a pour objectif de réduire pro­gres­si­ve­ment la quantité des déchets non-​recyclables : de 5 % d’ici à 2030, 10 % d’ici à 2035 et de 15 % d’ici à 2040. Maxime Lefebvre, fondateur et gérant du groupe Mamat Boulangerie à Lille, témoigne : « On a voulu essayer les embal­lages réuti­li­sables, mais les clients ne jouent pas le jeu. » Face à cet échec, le gérant a dû revoir ses ambitions : « Depuis trois ans on réutilise du carton kraft et du plastique recyclé pour les ventes à emporter. » Pour ce gérant, l’enjeu est de res­pon­sa­bi­li­ser le client en orga­ni­sant un système de consignes obli­ga­toire. Néanmoins, il faudrait selon lui que ce système soit géné­ra­lisé « sinon les res­tau­ra­teurs qui le font sont pénalisés en proposant des formules plus chères pour compenser le prix de la consigne ». L’objectif du pacte vert semble simple à atteindre aux yeux de Maxime, qui a déjà réduit sa pro­duc­tion de déchets de 50 % l’an passé, grâce au trai­te­ment des invendus.

    Des embal­lages résis­tants et réutilisables

    Fini les billes de poly­sty­rène pour protéger l’intérieur d’un colis ? Pas de panique ! Initiée en 2020 par Baptiste Peru et rejoint par le cofon­da­teur Pierre Malbranque en cours d’aventure, Réutec, une jeune entre­prise rou­bai­sienne innove dans le secteur des embal­lages secon­daires. Avec 4 millions de colis envoyés chaque jour en France, la start-​up est née d’une ambition, « réduire les déchets des entre­prises liés à la logis­tique interne et le concilier avec économie, en proposant des colis per­son­na­li­sables sans surcoût aux e‑commerçants et aux retailers ». Tout en visitant l’atelier, dans l’incubateur de start-​up à Blanchemaille, Pierre précise : « On est posi­tionné sur les 4 « R » de Réutec : réemploi, réuti­li­sa­tion, répa­ra­tion et recyclage. Nos colis sont fabriqués à base de rouleaux de tissu, qui pro­viennent de chutes d’usines de la région, et sont ensuite recyclés ou upcyclés pour fabriquer nos embal­lages. » Côté consom­ma­teur, une fois le colis reçu, rien de plus simple selon Pierre, « il lui suffit de plier l’emballage en deux, le mettre dans la pochette de retour fournie, puis de déposer le colis dans une boîte aux lettres de La poste, le colis passe par le flux courrier, avant de revenir chez Réutec pour une nouvelle uti­li­sa­tion. » Il suffisait d’y penser !

    Les colis sont conçus avec des chutes de tissus recyclés, plus résis­tants que les embal­lages en carton. © L. Mace-Lapeyrère

    30 kilos de déchets en moins par colis

    Selon l’entreprise, un emballage Réutec évite la pro­duc­tion de 30 kg de déchets, sur une base de la réa­li­sa­tion de 100 cycles, c’est-à-dire 100 envois. « Plus pré­ci­sé­ment, c’est 6 000 mètres de ruban adhésif, 132 000 litres d’eau et plus de 2 025 kilo­grammes CO2 qui seront sauvés », ajoute Pierre. Lola Couche, une entre­prise qui traite avec Réutec a déjà évité la pro­duc­tion de 1150 kg de déchets !

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