Dans la métropole lilloise, se déplacer relève parfois du parcours du combattant. Entre tramways bondés, bus souvent en retard et vélos en libre-service, les habitants jonglent avec des modes de transport variés pour aller travailler, étudier ou simplement se déplacer.
Tramway, bus et métro : un quotidien parfois stressant
Chaque matin, au pied de la station de métro République – Beaux-Arts, la scène se répète : des usagers pressés tentent de monter dans des rames déjà bien remplies.
« Je prends le métro tous les jours pour aller à l’université, raconte Camille, étudiante en droit. À l’heure de pointe, c’est parfois impossible de s’installer. On se retrouve entassés comme des sardines. »
Pour beaucoup de Lillois, les transports en commun sont au cœur de la mobilité quotidienne. Entre tramways bondés, bus en retard et vélos en libre-service, Lille cherche encore son équilibre. Les efforts de la métropole pour développer la mobilité douce et améliorer les transports en commun commencent à porter leurs fruits, mais il reste du chemin.
« Même cinq minutes de retard peuvent transformer mon trajet en véritable galère », ajoute Philippe, salarié dans le centre-ville.
Vélos : la liberté sur deux roues
Face à ces contraintes, beaucoup se tournent vers les solutions alternatives. Les vélos en libre-service, comme V’Lille, connaissent un succès grandissant. Avec plus de 2 000 vélos disponibles sur 200 stations, ces services permettent de gagner du temps et d’éviter la foule des transports en commun.
« J’ai adopté le vélo pour aller au travail, confie Élodie, cadre dans une entreprise du Vieux-Lille. C’est rapide, écologique, et ça me permet de faire un peu de sport tous les jours. »
Mais l’usage du vélo n’est pas toujours simple. La météo capricieuse du Nord, le manque de pistes cyclables continues dans certains quartiers et le trafic parfois dense peuvent transformer le trajet en défi quotidien.
Un parking vélo sécurisé de 440 arceaux
La ville de Lille a inauguré en juin 2025 un parking vélo sécurisé et gratuit à la gare Lille-Europe. Situé place Valladolid, il offre 440 arceaux, dont certains adaptés aux vélos-cargo, et bénéficie d’une vidéoprotection. Accessible 24h/24 via inscription au réseau Pass Pass, il propose aussi deux stations de réparation libre-service. Une preuve de plus que la collectivité cherche à faciliter l’usage du vélo en complément des autres moyens de transport.
En 2024, la MEL a également lancé 81 opérations, pour un budget de 70 millions d’euros, dont 26,8 millions exclusivement dédiés aux aménagements cyclables.
Ces investissements ont permis de créer 29 km de nouvelles pistes cyclables et d’améliorer 13 km d’infrastructures existantes, rendant les déplacements à vélo plus sûrs et plus accessibles sur l’ensemble de la métropole.
Pour Paul, utilisateur régulier du V’Lille, « ces aménagements sont utiles, mais certaines pistes restent interrompues et il manque des continuités pour circuler facilement ».
Les associations de cyclistes comme l’ADAV (association de droit au vélo) demandent d’ailleurs de continuer à développer le réseau pour que le vélo devienne vraiment une alternative pratique au quotidien.