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    La Braderie de Lille, terrain de jeu des chineurs… et des vendeurs étrangers

    De Susan, l’artiste new-​yorkaise venue impro­vi­ser un stand en quelques jours, à Natalie, pas­sion­née de vintage installée en Angleterre, la Braderie de Lille séduit bien au-​delà de l’Hexagone. Entre quête de la pièce rare et moments de convi­via­lité, l’événement continue d’attirer les curieux du monde entier.

    Il est 8h du matin au stand EG32, près de l’église Saint-​Maurice, et tout est enfin prêt pour Susan Coyne. Malgré un posi­tion­ne­ment pas très avan­ta­geux, dans une rue à l’odeur fétide, Susan est motivée. Sur le devant de la table, une aquarelle de la Vieille Bourse, faite spé­cia­le­ment pour l’occasion, appelle les passants.

    À vrai dire, Susan n’avait pas prévu de par­ti­ci­per à la Braderie cette année. L’écrivaine et illus­tra­trice new-​yorkaise était déjà à Lille, de passage chez des amies. Mais l’idée s’est imposée : « J’y avais déjà pensé plusieurs fois… Et puis, puisque j’étais déjà ici, je me suis dit : pourquoi pas ? »
    Le temps pressait. En une semaine, elle a dû trouver un stand libre, lancer des impres­sions, préparer ses cadres et son matériel. « C’était un peu stressant, mais aussi excitant. Un peu de chaos avant le plaisir. »

    « Ici, tu vois des visages »

    C’est un contraste sai­sis­sant avec son quotidien. Susan vend habi­tuel­le­ment ses créations sur son site internet, collabore avec des médias culturels amé­ri­cains et participe parfois à de grands projets, comme le service artis­tique de la série Jessica Jones pour Netflix. Autant de contextes où son travail circule, mais sans véritable contact direct avec ceux qui le découvrent. À Lille, c’est tout l’inverse.
    « C’est quelque chose qui me manque : être proche des gens qui regardent ton travail, entendre leurs réactions direc­te­ment. En ligne, tu vois des noti­fi­ca­tions. Ici, tu vois des visages. »

    Natalie et Eyewood Vintage : chiner à l’anglaise

    Un peu plus loin, vers la façade de l’Esplanade, l’accent change. Natalie et son compagnon venus tout droit de Dewsbury, petite ville d’Angleterre proche de Leeds. Ils ont décidé de consacrer leur premier séjour à Lille. Et après une petite visite de deux jours, place à la Braderie. Ils tiennent ensemble Eyewood Vintage, une petite entre­prise spé­cia­li­sée dans les vêtements, acces­soires et vinyles anciens.

    « Nous connais­sions la Braderie depuis des années, mais nous n’avions jamais pris le temps d’organiser un voyage jusqu’ici ! » raconte Natalie. Depuis plus de trente ans, le couple chine sur les marchés aux puces d’Angleterre. Cela fait dix ans qu’ils en ont fait leur métier. Leur clientèle va des col­lec­tion­neurs aux sociétés de pro­duc­tion de films, en quête de tenues authen­tiques pour recréer une époque.

    À Lille, ils n’ont pas été déçus. « Nous sommes très contents de nos trou­vailles : de magni­fiques foulards en soie, de beaux chapeaux, de la lingerie, des vêtements de travail anciens pour hommes… » Le seul regret : avoir voyagé en train et avoir dû faire attention à ne pas trop acheter.

    Ce qui les a le plus marqués n’est pas seulement ce qu’ils ont chiné, mais l’ambiance générale. « L’atmosphère était géniale. Les vendeurs étaient cha­leu­reux et les habitants de Lille très accueillants. »

    Pour l’une et pour l’autre, le rendez-​vous est pris pour l’année prochaine : « Nous revien­drons certainement ! ».

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