Le « Blue monday » est le surnom donné au jour le plus déprimant de l’année. Ce jour se situe généralement le 3ème lundi de janvier. Celui de 2025 tombe le 20 janvier. Pas de panique ! On décrypte ensemble si ce jour est bel et bien le plus déprimant de l’année.
Janvier, c’est le retour à la routine. Noël, le nouvel an, les soirées entre amis et la famille sont finis. Le sapin est desséché et les guirlandes lumineuses sont rangées. Une enquête d’Opinionway pour Hello Fresh dit que 28 % des Français ont du mal à retourner à une routine habituelle en janvier après les fêtes. 32 % des Français gardent leurs sapins jusqu’à la mi-janvier et 11 % jusqu’à fin janvier. Ça fait un tas de nostalgiques !
Blue monday : une approche scientifique ?
Un psychologue, de l’université de Cardiff au Pays de Galles, le Dr Cliff Arnall, est à l’origine de recherche scientifique autour du « Blue monday ». Il a même trouvé une formule qui voit la convergence de plusieurs paramètres négatifs.
La formule du jour le plus déprimant de l’année :
On décrypte :
W (weather) = La météo. (D‑d) = La différence des dettes contractées à la période des fêtes avec la capacité effective de remboursement avant la prochaine paie. T (time) = Temps écoulé depuis Noël. Q = Temps écoulé depuis le Nouvel An. M = Manque de motivation. = Besoin d’agir.
Et les unités ? On mesure cette formule comment ? Le résultat final sera par rapport à quoi ? Bref, vous sentez qu’il n’y a rien de scientifique… Il n’y a pas grand-chose dedans de quantifiable, en réalité.
La vraie origine
Le « Blue monday » est apparu en 2005 et c’est le fruit d’une campagne publicitaire. Sky Travel, une chaîne de télévision du Royaume-Uni consacrée aux voyages, en est à l’origine.
Sky Travel a envoyé la fameuse formule à plusieurs universitaires en passant par une agence de communication. Un paiement était donné à quiconque accepterait de signer la formule de son nom. L’heureux scientifique de cette formule a été le Dr Cliff Arnall.
Cliff Arnall est bien un psychologue reconnu et il est un ancien tuteur de l’université de Cardiff. Le « Blue monday » prenant trop d’ampleur, il avouera plus tard que sa formule pour calculer le jour le plus déprimant n’avait pas de sens.
Critique
Le chercheur en neurosciences Dean Burnett pour le Guardian critique fermement ce dispositif marketing. Pour lui, les articles et formules pseudo-scientifiques ternissent les vraies recherches et de plus menacent la compréhension du public.
Certains psychologues reprochent au « Blue monday » de minimiser les effets d’une véritable dépression en mettant simplement un lien avec des causes conjoncturelles et passagères alors que la dépression est un état clinique sérieux à prendre en charge sur le long terme.
Certains sujets à la dépression recherchent du réconfort par la consommation. Une étude a révélé que, dans une population de 119 sujets déprimés, la prévalence des achats pathologiques était de 32 %.
Marketing innocent ou réfléchi par Sky Travel ? Telle est la question…