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    Le calen­drier de l’Avent, une tradition pas si vieille que ça

    D’origine ger­ma­nique, la tradition du calen­drier de l’Avent s’est démo­cra­ti­sée un peu partout dans le monde. Elle est née au XXème siècle avec un simple objectif : faire patienter les enfants jusqu’au 24 décembre, de la même façon que les chrétiens attendent la nuit de Noël pendant le temps de l’Avent.

    Au XIXème siècle, le calen­drier de l’Avent n’existait pas encore. Cependant en Allemagne, une tradition pouvant être consi­dé­rée comme sa prin­ci­pale ins­pi­ra­tion est apparue. Chaque matin, durant les vingt-​quatre ou vingt-​cinq jours précédant Noël, on donnait aux enfants des images pieuses. Ces images, de petite taille, sont produites et achetées en grand nombre entre 1830 et 1950. D’un côté est gravé le visage d’un Saint ou la repré­sen­ta­tion d’une scène biblique. De l’autre, au dos de l’image, est écrite une prière pour encou­ra­ger le croyant à se recueillir, une phrase de l’Évangile, ou une inci­ta­tion à faire une bonne action

    L’Avent, qu’est-ce que c’est ?

    Dans la Chrétienté, l’Avent marque le début de l’année litur­gique. Cette période couvre les quelques semaines qui précèdent Noël, où les fidèles se préparent à célébrer la naissance de Jésus Christ. Ainsi dans le calen­drier grégorien, l’Avent débute le quatrième dimanche avant Noël. Ce temps litur­gique commence entre le 27 novembre et le 3 décembre, et se termine le 24 décembre.

    Historiquement, l’Avent est célébré depuis le Vème siècle. Instaurée par l’évêque Perpet de Tours dans son diocèse, la tradition est par la suite reprise dans toute la France en 581, puis par l’Église entière. Elle est perçue comme une période d’attente et d’espérance pour la com­mu­nauté chrétienne.

    Couronne et calen­drier de l’Avent

    Aussi née en Allemagne, la couronne de l’Avent voit le jour 70 ans avant le calen­drier, dans la même optique de lutter contre la patience des enfants. Le pasteur Johann Heinrich Wichern en est l’inventeur. Il fabrique la première couronne de l’Avent en 1839. En bois, elle dispose de dix-​neuf petits cierges rouges et quatre grands cierges blancs. Chaque matin l’un des cierges est allumé par un enfant. Les grands sont réservés pour le dimanche.

    Le premier calen­drier de l’Avent nait quant à lui en 1908. S’inspirant de la couronne et des images pieuses, Gerhard Lang, éditeur de livres médicaux à Munich, com­mer­cia­lise pour la première fois sa création. Le calen­drier, en carton, est composé de cases qui abritent des dessins colorés. En 1920, il prend la forme que l’on connait aujourd’­hui, celle des cases à ouvrir.

    Rencontrant un franc succès en Allemagne, la tradition se diffuse dans le reste du monde après la Seconde Guerre mondiale.

    Coloriages, chocolats, cosmétiques…

    Cinquante ans après l’apparition du premier calen­drier de l’Avent, donc en 1958, apparait un nouveau format : le calen­drier à base de chocolats. Pendant cinquante ans, cette catégorie de calen­drier est la plus convoitée par les enfants.

    Vers 2010, les pro­duc­teurs et artisans décident de s’adresser à de nouvelles cibles. Les formats se diver­si­fient pour que les adultes aient aussi l’envie d’avoir leur propre calen­drier de l’Avent. Le chocolat disparait au profit de toute sortes de produits ali­men­taires : thé, café, saucisson, fromage, alcool, … Sont aussi proposés en vente des calen­driers contenant des produits cos­mé­tiques, des jouets, des bijoux, etc…

    Existant donc sous de nom­breuses formes, le calen­drier de l’Avent est toujours présent dans les foyers. Auparavant issu d’une tradition reli­gieuse, il est désormais un outil marketing pour toutes les marques qui sou­haitent fidéliser leur clientèle en offrant sous la forme de calen­drier de – nouvelles ou non – gammes de produits.

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