Cette année, l’enquête sociologique « Fractures Françaises » montre un déni encore trop important des Français quant à l’urgence climatique, qui a augmenté depuis l’année dernière.
Chaque année, l’institut de sondage Ipsos Sopra/Steria réalise une enquête sociologique, « Fractures Françaises » afin de mieux comprendre la société et notamment ce qui la divise. Ce qui ressort inexorablement de cette enquête reste l’attrait des Français pour le Rassemblement National qui ne cesse de grandir, et le parti des Insoumis qui fait de plus en plus peur. Dans l’étude, on observe aussi que le pouvoir d’achat reste la préoccupation première des Français, tandis que la protection de l’environnement occupe la deuxième place.
À l’heure où les rapports du GIEC ne savent plus comment alerter sur l’urgence climatique, ce classement montre que les Français lui accordent de l’importance. Une grande majorité de la population en est consciente. Mais après des étés cuisants, des inondations et incendies mortels, il reste pourtant 11% de Français qui affirment que nous ne vivons pas de changement climatique, contre 8% l’année dernière. Si ces chiffres commencent à inquiéter, c’est sans compter la compréhension du phénomène. Uniquement 57%, soit moins de 6 Français sur 10, envisagent que le changement climatique est lié à l’activité humaine, contre 61% en 2022.
L’environnement au coeur du clivage gauche-droite
Le réchauffement climatique est au centre des divergences entre la gauche et la droite. Plus de 80% des électeurs d’Europe Écologie les Verts et de la République en Marche sont enclin à l’idée que les Français modifient leurs modes de vie pour contrer ses effets néfastes. Alors que 26% des électeurs du parti Reconquête le sont. L’année dernière, 35% des partisans d’Eric Zemmour n’étaient pas contre l’idée de changer leurs modes de vie.
Outre les partisans de La République En Marche, dont 41% pensent que ce n’est pas aux Français de faire des efforts. Une majorité chez quasiment tous les autres électeurs (gauche et droite confondues) ne sont pas d’accord avec cette idée. Lorsque la question des sacrifices financiers des Français est évoquée, un écart monumental se creuse entre les écologistes et les électeurs de Reconquête. À l’extrême droite, uniquement 20% acceptent cette idée, alors qu’ils sont 67% chez les Verts (contre 70% l’année dernière).