Vingt ans après sa création, le projet Mostakbalouna continue de tisser des liens entre Lille et Oujda. Porté par des étudiants en architecture, le chantier-école réhabilite une ancienne gare marocaine en centre des transitions durables, mêlant savoir faire, écologie et échanges interculturels.
À l’approche de la COP 30, le projet Mostakbalouna – « Notre avenir » en arabe – incarne une coopération climatique entre Lille et Oujda. Lancé en 2005, ce programme mobilise collectivités, associations et universités autour de la transition écologique et de la citoyenneté active. Le projet s’inscrit dans une dynamique de coopération décentralisée, portée par des équipes mixtes lilloises et oujdis autour de la rénovation thermique et des énergies durables. « Il s’agit d’un projet qui n’aurait pas vu le jour sans ce processus progressif de rencontre des acteurs », insiste Hugo Boulier, chargé de projet à Oujda.
Vingt ans de coopération
Cette année, la coopération fête ses 20 ans, marquant le début d’un chantier-école mené par les étudiants d’architecture de Lille et d’Oujda. Ensemble, ils réhabilitent une ancienne gare marocaine pour en faire un centre des transitions durables. Pour cela, de nombreuses rencontres interuniversitaires s’effectuent : « Les étudiants lillois se rendent à Oujda, et les étudiants oujdis viennent à Lille pour la semaine des écologies, afin d’établir des plans de rénovation du lieu. C’est une rencontre croisée », résume le chargé de projet. Prochaine étape : le Festival des Solidarités Internationales, du 19 au 23 novembre à Lille. Une exposition, des conférences et la projection d’un documentaire sur le chantier d’Oujda présenteront les travaux des étudiants. « C’est un projet dense, qui entre dans une nouvelle ère », conclut Hugo Boulier.