Plus

    Derniers articles

    Lille : 5 raisons de plonger au cœur de la crypte de la cathédrale

    Fermée depuis 1995 pour des raisons de sécurité, la...

    ECOPOSS : Des scien­ti­fiques du monde entier se réunissent à la Catho

    Du 9 au 11 octobre 2024, l’Université catholique de Lille...

    Les fêtes de fin d’année sauvent-​elles les magasins de jouets ?

    Les Français dépenseraient en moyenne 749€ pendant les fêtes...

    Musk & Trump, le couple qui façonne l’Amérique

    La victoire écrasante de Trump face à Kamala Harris le 5 novembre dernier a mis en lumière une alliance inat­ten­due : celle avec Elon Musk, le célèbre entre­pre­neur et PDG de Tesla, SpaceX et du réseau social X. Musk et Trump forment un duo puissant et insé­pa­rable. L’un étant l’homme le plus riche du monde et l’autre le futur président des Etats Unis : leur col­la­bo­ra­tion est à suivre de près pour com­prendre l’avenir de l’Amérique.

    Elon Musk s’est largement investi dans la campagne de Donald Trump, en apportant un soutien financier massif, avec des contri­bu­tions estimées à environ 277 millions de dollars, faisant de lui le plus grand donateur indi­vi­duel de cette élection. Le patron de Tesla a créé l’America PAC, une orga­ni­sa­tion privée qui a pour but de soutenir l’élection de Trump et a participé à plusieurs meetings à ses cotés, notamment en Pennsylvanie.

    Musk soutient Trump en lançant des ini­tia­tives contro­ver­sées, notamment une loterie pro­met­tant un million de dollars par jour aux électeurs inscrits sur les listes élec­to­rales ainsi qu’aux signa­taires d’une pétition soutenant le premier amen­de­ment, qui garantit la liberté d’ex­pres­sion, et le deuxième amen­de­ment, qui protège le droit de posséder et de porter des armes. 

    Le virage à droite d’Elon Musk

    Si Elon Musk s’affirme aujourd’hui fièrement auprès des Républicains, cela n’a pas toujours été le cas. En 2008, Elon Musk soutient le candidat démocrate Barack Obama, puis renou­velle son appui en 2012 pour sa réélec­tion. Il se posi­tionne en faveur de la démocrate Hillary Clinton en 2016, tout en cri­ti­quant son adver­saire de l’époque, Donald Trump. En 2020, dans un tweet, Musk affirme avoir voté pour Joe Biden.

    Comment expliquer que le plus grand soutien de Donald Trump ait voté pour Biden quatre ans aupa­ra­vant ? D’où provient ce chan­ge­ment de cap ?

    C’est durant la pandémie de Covid-​19 que Musk commence à s’aligner sur certaines idées du président Trump. Le patron de Tesla ne supporte pas la mise à l’arrêt des entre­prises et refuse de respecter les res­tric­tions sani­taires. Il décide de maintenir l’activité de ses usines et exprime son mécon­ten­te­ment sur Twitter, affirmant que « la panique repré­sente un plus grand danger que le virus ». Cette position fait écho à celle de Donald Trump, qui minimise également les effets de la pandémie. Dès cette période, Musk engage une lutte contre la régle­men­ta­tion fédérale, qu’il accuse d’entraver le déve­lop­pe­ment de ses entre­prises. Il critique les normes imposées, ainsi que les taxes et impôts, qu’il associe aux poli­tiques des démo­crates. Cette hostilité envers les contraintes régle­men­taires devient un terrain d’entente avec Trump, les deux par­ta­geant un désir de « liberté absolue ».

    Twitter, arme politique et numérique

    En 2022, Musk devient le pro­prié­taire de twitter, par un achat de 44 milliards de dollars. En acquié­rant la pla­te­forme, il tient à se dresser en « défenseur de la liberté d’expression ». Elle est selon lui, le fondement d’une démo­cra­tie qui fonc­tionne. Dans la foulée, Musk annule le ban­nis­se­ment de Donald Trump qu’il juge comme étant une « erreur ».

    L’homme le plus riche de la planète a trans­formé sa pla­te­forme en un puissant levier idéo­lo­gique, combinant habi­le­ment pouvoir politique et numérique. Au delà son soutien accru à Donald Trump, il s’est engagé dans une campagne sans merci contre Kamala Harris, qu’il a qualifiée de « femme cruelle » et de « reine de la censure ». D’après une enquête du Monde, Musk a publié près de 3 247 tweets liés à la pré­si­den­tielle amé­ri­caine entre octobre et novembre 2024, période cruciale de l’élection. Il n’a pas hésité à relayer des théories du complot et des infor­ma­tions erronées, en faveur de Trump.

    Elon Musk décroche sa place dans le gou­ver­ne­ment Trump

    En octobre 2024, Donald Trump annonce la création d’une nouvelle agence fédérale, le Department of Government Efficiency (DOGE). Ce dépar­te­ment, conçu pour ratio­na­li­ser les dépenses publiques et réduire le gas­pillage gou­ver­ne­men­tal, sera dirigé conjoin­te­ment par Elon Musk et Vivek Ramaswamy, entre­pre­neur et figure montante de la droite américaine.

    « Ensemble, ces deux Américains for­mi­dables traceront le chemin pour mon admi­nis­tra­tion afin de déman­te­ler la bureau­cra­tie gou­ver­ne­men­tale, sabrer les régu­la­tions exces­sives, couper dans les dépenses inutiles, et restruc­tu­rer les agences fédérales », a déclaré le président élu dans un com­mu­ni­qué. Il désigne le projet comme étant le « Projet Manhattan de notre temps », du nom du programme de recherche américain pendant la seconde guerre mondiale pour créer la bombe atomique.

    Un couple anti-européen ?

    À la suite des récents attentats en Allemagne, Elon Musk a déclenché une nouvelle contro­verse en attaquant direc­te­ment le chan­ce­lier Olaf Scholz, qu’il a qualifié d’« imbécile incom­pé­tent » sur X. Le mil­liar­daire a également affiché son soutien à l’Alternative für Deutschland (AfD), un parti d’extrême droite, dans une interview accordée au quotidien Die Welt. Selon Musk, elle est « la seule capable de sauver l’Allemagne ». Le pro­prié­taire de l’ancien Twitter ne s’arrête pas là dans sa croisade anti-​européenne, il s’en prend au Royaume Uni en appelant à la démission du Premier ministre socio-démocrate.

    Trump, pour sa part, adopte une réaction plus nuancée, exprimant sa soli­da­rité avec l’Allemagne et condam­nant fermement les actes ter­ro­ristes. Lors d’un discours, il a également tenu à préciser qu’Elon Musk ne cherchait pas à prendre sa place, contrai­re­ment à ce que certains médias lais­saient entendre.

    Cette diver­gence dans la gestion de cet événement annonce les premières failles dans l’alliance Trump-​Musk. Alors que certains estiment qu’ils partagent une vision commune dans leur oppo­si­tion à l’Europe, d’autres per­çoivent les décla­ra­tions de Musk comme un tournant dans la relation entre les deux figures.

    Trump prendra ses fonctions le 20 janvier 2025, date à laquelle Elon Musk débutera offi­ciel­le­ment son rôle de co-​dirigeant du DOGE.

    Hypersensibilité : une géné­ra­tion plus à l’écoute de ses émotions

    Instaurée en 2019, la Journée mondiale de l’hypersensibilité est...

    Le « Blue monday » : mythe ou réalité ?

    Le "Blue monday" est le surnom donné au jour...

    Le Far West débarque au Campus Créatif mi-janvier

    Entre comédie musicale et danse moderne, l’atelier théâtre se...

    Contrepoint n°33

    Les tra­di­tions insolites de Noël à travers le monde

    Nous connaissons Noël pour ses illuminations qui scintillent dans les rues des villes, pour ses après-midis à décorer le sapin, une tasse de chocolat...

    Les maires et l’exécutif poussent vers une nouvelle taxe d’habitation

    Dans un contexte de déficit public chronique, le gouvernement Barnier a pointé du doigt les collectivités locales sur les dérives du budget. Pourtant, les...

    De la pluie contre du sang : 48 enfants sacrifiés par les Aztèques durant la sécheresse

    Au XVème siècle, la communauté Aztèque a connu la pire sécheresse de son existence durant deux ans. De récentes recherches scientifiques ont permis de...