C’est officiel, Laura Müller devient la première femme ingénieure de course en Formule 1. Elle sera avec le pilote Français de chez Haas Esteban Ocon. Retour sur son parcours et son arrivée dans la catégorie reine du sport mécanique.
Diplômée en ingénierie automobile, c’est en 2014 que l’Allemande Laura Müller commence à se faire connaître dans le milieu de la course. C’est après un stage chez Phoenix Racing GmbH en Allemagne dans la catégorie Supertourisme qu’en 2016 elle se tourne vers l’écurie Josef Kaufmann Racing pour le championnat d’Eurocup Formula Renault 2.0. Deux ans plus tard, direction le Brésil pour la jeune femme où elle découvrira le Stockcar avec l’écurie Hero Motorsport. A partir de là, les compétitions s’enchaînent très rapidement pour Laura Müller. Elle travaillera en courses d’endurance internationales pour se forger et s’améliorer dans son métier. En 2022, à 33 ans elle parvient à rejoindre le championnat de Formule 1 avec l’écurie Américaine Haas, initialement au sein du département simulateur, avant de devenir ingénieure de performance.
Un bon en avant pour Haas et un grand pas pour la F1
C’est un des changements les plus importants depuis l’arrivée d’Ayao Komatsu à la tête de l’écurie en 2024. L’arrivée de Laura Müller en tant qu’ingénieure de course d’Esteban Ocon fait d’elle la première femme à être placée aussi haut dans ce milieu. Elle aura par ailleurs un rôle important et complexe. En effet le métier d’ingénieur de course agit en tant que stratège pour permettre à la voiture d’avoir des performances maximales tout le long du week-end. Elle sera aussi thérapeute car elle sera la voix que le Français entendra durant la course. Cela nécessite d’avoir une connexion essentielle entre son pilote et l’équipe. Dans un milieu majoritairement masculin où le rôle d’ingénieur est très fermé, Komatsu évoque le fait qu’elle a gagné sa place grâce à son travail et à son talent, non pas pour son genre.