Plus

    Derniers articles

    Quatre sans-​abri lillois nous racontent leur quotidien

    À Lille et ses alentours, 3 000 personnes vivent...

    « Dry January » : un défi pour les jeunes aussi

    En janvier, place à un mode de vie plus...

    Les sans-​abris, grands oubliés des fêtes de fin d’année

    L'avènement de l'hiver est un symbole d'attente des festivités...

    Front commun contre la pollution des plages sur la côte picarde

    Si la mer charrie des déchets en tous genres (filets, cordes ou déchets plas­tiques), résultat de l’activité maritime, les touristes laissent souvent après leur passage des ordures. Une dégra­da­tion visuelle et éco­lo­gique qui a donné aux muni­ci­pa­li­tés et aux visiteurs l’envie de réagir. Immersion sur la côte picarde pour com­prendre comment les pro­ta­go­nistes opèrent pour la propreté des lieux.

    Lutter contre la pollution des plages en sol­li­ci­tant direc­te­ment les passants, voilà un des enjeux de plusieurs muni­ci­pa­li­tés comme Fort-​Mahon, Cayeux-​sur-​Mer ou Ault. Pour Allain Baillet, maire de la Fort-​Mahon, l’objectif est de laisser la plage propre : « C’est dommage de remonter les déchets et de les mettre n’importe où. Grâce aux pro­po­si­tions des habitants, on a installé deux bacs à marée, aux extré­mi­tés nord et sud de la plage ». De son côté, Karine Vichery, native du secteur et artisan en déco­ra­tion, tente de pro­mou­voir l’union sacrée et l’aspect créatif.

    Des bacs à marée installés sur la plage

    Les agents muni­ci­paux ont trouvé une nouvelle occu­pa­tion depuis quelques années, non sans com­plexité : vider ces bacs une fois remplis. « Le concept reste très positif mais il y a un seul problème. Les dif­fé­rents déchets naturels ramènent du sable et donc du poids dans les bacs. Parfois, les déchet­te­ries ne veulent pas les prendre car cela pose des problèmes pour trier » concède l’édile de Fort-​Mahon. Qui a également voulu trouver d’autres alter­na­tives efficaces et naturelle : « On arrive à mettre les morceaux de bois dans les dunes. Ça permet de sta­bi­li­ser un peu plus les collines de sables » rassure l’élu. « C’est comme le sapin de Noël, une fois la période des fêtes terminée, on organise une collecte des sapins pour renforcer les dunes. » La popu­la­tion semble apprécier ces ini­tia­tives pour désen­com­brer les plages et soli­di­fier les mon­ti­cules de sable.

    Chaque jour, la plage s’en­combre de déchets de l’ac­ti­vité maritime. © V. Demarcy

    Des passants convaincus

    Dispatchés d’un bout à l’autre de la plage, deux bacs à marée ont été installés en 2017, à la demande des habitants. Et les caisses en bois ont de quoi inter­pel­ler les passants, comme Jean, en balade sur la plage « Je n’avais jamais vu ça avant. On comprend vite à quoi cela peut servir et c’est une bonne ini­tia­tive » clame le Picard. Depuis cinq ans, l’installation a trouvé sa clientèle, désireuse de sau­ve­gar­der cette longue étendue de sable. Le week-​end, les bacs à marée sont plein. Synonymes d’une pollution toujours d’actualité d’une partie des visiteurs. Mais signe d’un civisme sans faille d’une autre partie des passants amoureux des lieux.

    La mer charrie des ficelles qui s’ac­cu­mulent sur le bord de plage. © V. Demarcy

    C’est le cas de Claude qui vient souvent dans les dunes de Fort-​Mahon pour se balader et qui regrette le trop grands nombres de morceaux de plastique qui jonchent le sol « À chaque fois que je viens, je ramasse l’équivalent d’un sac d’ordures. C’est beaucoup, et encore je suis obligé d’arrêter sinon j’y passerai mes journées » concède le visiteur. Si certains rem­plissent les deux bacs, d’autres se servent des objets trouvés pour leur donner une seconde vie.

    « On peut passer des déchets à l’art »

    La démarche zéro déchet tient à cœur une partie de la popu­la­tion. C’est le cas aussi d’entrepreneurs qui sou­haitent agir, à leur échelle, pour lutter contre la pollution des plages. Karine Vichery, habitante de Saint-​Valéry-​sur-​Somme a lancé son entre­prise « Déco Trèfle » en 2018. Après une longue carrière dans l’industrie, elle a tout plaqué pour son loisir créatif « Ça m’est venue natu­rel­le­ment. Depuis toute petite, je me balade sur les plages de la côte picarde et j’ai eu envie de faire quelque chose ».

    Les déchets peuvent être trans­for­més en déco­ra­tion pour intérieur. © Déco Trèfle

    Tout ce que je peux trans­for­mer, je le fais, sinon je jette (à la poubelle)

    Du Hourdel à Ault, en passant par Cayeux-​sur-​Mer, Karine Vichery est la seule créatrice de déco­ra­tion en France et même en Europe. Pour elle, il faut agir pour préserver ce patri­moine : « Je suis née et j’ai mes racines ici. Depuis dix ans, il y a une grande dégra­da­tion des plages. Les gens laissent derrière eux tout un tas de déchets, qui peut parfois être utile pour habiller un intérieur » clame l’entrepreneuse.

    1 an après la mort de Dominique Bernard, la com­mu­nauté éducative lilloise s’interroge 

    Vendredi 13 octobre a marqué le premier anniversaire de...

    Les Dogues vont devoir sortir les crocs !

    Le LOSC a marqué les esprits lors de sa...

    Nouvelle expo­si­tion Raphaël, génie de la Renaissance, au palais des Beaux-​Arts de Lille

    À partir du 18 octobre, l'exposition « Expérience Raphaël...

    Contrepoint n°30

    1 an après la mort de Dominique Bernard, la com­mu­nauté éducative lilloise s’interroge 

    Vendredi 13 octobre a marqué le premier anniversaire de la mort de Dominique Bernard, enseignant au lycée Gambetta d’Arras, victime d’une attaque terroriste. Un an,...

    Pourquoi les migrants de Calais veulent-​ils à tout prix rejoindre l’Angleterre ?

    Depuis le 1er janvier 2024, 53 personnes sont décédées en mer en tentant de rejoindre l'Angleterre depuis Calais. C'est l'année la plus meurtrière. Malgré...

    Procès Mazan, le silence assour­dis­sant des politiques

    Depuis le 2 septembre, 51 hommes sont jugés pour avoir violé Gisèle Pelicot, droguée par son mari. En refusant le huis clos, Gisèle Pelicot...