Cecilia Salles est une étudiante Brésilo-américaine à l’École européenne des sciences politiques et sociales (ESPOL). Impliquée dans la vie politique de ses deux pays depuis l’étranger, elle commente les actuelles élections de mi-mandat, aux États-Unis.
Pour Cecilia Salles, 37 ans, la politique a toujours été une passion. Elle a migré en France pour faire ses études à ESPOL, après un passé de juriste. Brésilo-américaine, elle vit des moments décisifs pour l’avenir de ses deux pays. Ayant toujours voté à gauche, elle a célébré la victoire de Lula, le 30 octobre dernier. Maintenant, elle attend avec impatience le verdict final des « Midterms », notamment dans l’État de New-York, où elle vivait.
Quelle importance ont les élections de mi-mandat 2022 ?
« Je trouve qu’actuellement, nous sommes à un tournant. Le pays est très divisé. Beaucoup de questions importantes sont en jeu au niveau fédéral. Je pense notamment à la Cour suprême, qui, à mon avis, est en train d’agir politiquement, alors que c’est une instance judiciaire. »
Dans l’État de New-York, les républicains ont gagné 4 sièges, malgré les prédictions. Quelle est votre réaction ?
« Je suis étonnée. New-York est un état traditionnellement libéral, d’autant plus qu’on vient d’élire une gouverneure démocrate. Je pense que ces résultats sont dus aux changements démographiques, liés à la pandémie. Il y a eu beaucoup d’émigration des démocrates vers d’autres États. Il faut aussi savoir que certaines parties de New-York, comme le Long Island, sont très conservatrices. »
Comment participez-vous à cette élection depuis la France ?
« Je n’ai pas réussi à voter. Mais, comme avec la présidentielle au Brésil, je mène mes propres « campagnes » sur les réseaux sociaux pour soutenir mes candidats. Je continue à avoir des conversations difficiles avec mes proches qui ne sont pas du même camp politique que moi, pour leur expliquer ma position et pourquoi je pense qu’ils doivent voter pareil. »