Après un week-end dynamique, la Lille Tattoo Convention 2024 a pris fin. Jetons un coup d’œil rétrospectif sur cet événement et plongeons-nous dans l’artisanat qui a suscité un vif intérêt parmi les visiteurs.
Une diversité de styles
La 9ème édition de la Convention Internationale du tatouage s’est déroulée du 16 au 18 février au Grand Palais de Lille, rassemblant des passionnés et des artistes tatoueurs du monde entier. Avec près de 500 exposants, dont 440 talentueux tatoueurs, l’événement offrait une immersion captivante dans le monde du tatouage. Cette année, le thème « l’art sacré du tatouage » mettait l’accent sur les symboles religieux et les rituels ancestraux liés à cette pratique. Une multitude de styles étaient représentés, du tribal au floral, en passant par le géométrique, le cartoon, le réaliste, et même le handpoke, proposant ainsi une palette variée d’inspiration pour les amateurs et les connaisseurs de tatouage.
Le handpoke, une pratique culturelle ancienne
Au sein de la convention, les visiteurs pouvaient découvrir des stands traditionnels mettant en avant des techniques de tatouage uniques, notamment le tatouage réalisé à la main, sans recours à une machine. Cette méthode ancienne, plus intime mais également plus douloureuse, confère aux motifs une signification sacrée, symbolisant des rites de passage, l’appartenance à une communauté ou des croyances spirituelles. Cette pratique nommée handpoke, bien que datant de plusieurs siècles, demeure un art complexe et exigeant, nécessitant une patience et une précision extrêmes de la part du tatoueur. Armé d’une aiguille, souvent fixée à un manche pour une meilleure prise en main, l’artiste procède par piqûres minutieuses, insérant de l’encre à la profondeur idéale pour garantir un résultat esthétique et durable. Cette expérience atypique attire de plus en plus d’adeptes en quête d’authenticité et d’originalité. Parmi les tatoueurs présents sur place et proposant du handpoke se trouvaient Mr. Star, Fabian Tillmanns, Edbe et Frag Inkdis, tous renommés en la matière.
Nous avons eu l’occasion de discuter avec Kellymiti Tattoo, qui a gentiment accepté de nous éclairer davantage sur les secrets de ce tatouage traditionnel : « Ce que vous voyez est unique. En fait, le tatoueur utilise une technique similaire à celle des Mentawaï en Indonésie. Il n’y a aucune composante mécanique, la main est la seule “machine” utilisée. Ce qui est fascinant ici, c’est qu’ils travaillent à trois : deux personnes s’occupent du client, l’un tatouant et l’autre maintenant la peau tendue. C’est quelque chose de très différent de ce que nous connaissons. Dans le tatouage moderne, nous n’avons pas besoin de stretcher (= tendeur). Sur ce stand, tout le monde est assis en tailleur, sur une plateforme, et pratique le tatouage selon des méthodes ancestrales. De la même manière, on pourrait tout aussi bien voir des Japonais faire du Tebori ou des Philippins faire du handtapping, car il existe des techniques venant de tous les coins du monde ». Kellymiti nous a également fait part de sa rencontre avec Whang-Od, âgée de 107 ans. Il s’agit de la dernière tatoueuse traditionnelle des Philippines. Pour Kellymiti, si l’on souhaite un tatouage unique et empreint de sens, il faut donc voyager !
Et vous, seriez-vous prêt à sauter le pas et à vous faire tatouer de cette manière ?
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