Depuis 6 heures le lundi 25 mars, une importante mobilisation policière a été déployée dans plusieurs villes de la métropole lilloise dans le cadre de l’opération « Place Nette XXL », initiée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui s’est rendu sur les lieux.
Après Marseille, c’est désormais au tour de la métropole lilloise de faire l’objet d’une vaste opération anti-drogue baptisée « Place Nette XXL ». Depuis 6 heures le matin, un nombre considérable de forces de police ont été mobilisées dans trois villes de la métropole : Lille (quartiers Moulins et Wazemmes), Roubaix (Le Pile, l’Epeule et la Potennerie) et Tourcoing (quartiers de la Bourgogne, de la Croix Rouge et du Pont Rompu). D’autres opérations ont également été menées à Valenciennes et à Dunkerque.
Des résultats concluants
Selon les données du préfet du Nord, Bertrand Gaume, 80 personnes ont été interpellées. Cette opération est qualifiée de « XXL » car elle vise une pluralité de délits, comme l’explique le haut-fonctionnaire : « Elle ne se concentre pas uniquement sur les stupéfiants, mais vise également des individus impliqués dans des cambriolages, des vols à la tire, des vols à la roulotte, toute la délinquance qui gangrène la vie quotidienne de nos concitoyens.
Cette action se déploiera sur plusieurs semaines et s’étendra à d’autres quartiers ou communes de la métropole lilloise, dont Villeneuve d’Ascq.
Au cours de la journée, 2,5 kg de drogue, ainsi que 65 000 € en avoirs, trois armes à feu et six véhicules ont été saisis, selon la préfecture du Nord, avec des saisies immobilières à venir. Les gendarmes ont également découvert la possession de plusieurs servals pouvant faire l’objet d’un trafic d’animaux lucratif.
L’opération a mobilisé l’unité d’élite du Raid, dont une antenne de Lille, ainsi que des équipes cynophiles et la police aux frontières. Gérald Darmanin, saluant le travail des forces de l’ordre, a souligné que ce coup de filet avait été préparé depuis plusieurs mois, parfois dans le plus grand secret.
Un syndicat mitigé
Cependant, du côté des syndicats policiers, on exprime un sentiment mitigé face à ce type d’opération : « Cela devrait calmer les choses pour cette semaine », explique Benoit Aristidou, du syndicat Unité SGP-Police FO. « Mais une fois que les camions de CRS seront partis, cela risque malheureusement de reprendre. »