Bruxelles entretient une longue histoire d’amour avec le ballon rond. Certains voient la ville comme la nouvelle capitale européenne de la discipline. Cette saison, trois clubs de la ville portent ses couleurs dans l’élite du football belge : L’Union Saint-Gilloise, Anderlecht et Molenbeek. Trois clubs, trois ambiances, trois rivalités.
Quand on est bruxellois, comment choisit-on son son club ?
L’Union Saint-Gilloise, le club à la mode
« Il y a 10 ans, les jours de match, il y avait une dizaine de personnes dans les rues. Depuis quatre ans, on n’arrive à peine à passer sans bousculer les gens. » Martin, supporter de l’Union, peut en témoigner : l’engouement autour du club a explosé depuis la remontée dans l’élite en 2021. Certains se sont pris d’affection pour ce club historique bruxellois, qui joue désormais les premiers rôles du championnat tout en évoluant dans un petit stade situé au pied d’une forêt. Pour Luca, arrivé en Belgique il y a une dizaine d’années, l’Union, ça a été le coup de cœur immédiat. Malgré le fait que le club jouait en division amateur. « C’est l’une des seules équipes qui a une ambiance aussi conviviale. Lorsque le match est terminé, les joueurs descendent dans la rue pour rejoindre leur voiture et se mêler aux supporters. »
Anderlecht, les Mauves ont toujours autant la cote
Club le plus titré de Belgique avec 34 trophées glanés, le RSC Anderlecht règne en maître sur le foot du plat pays. « Depuis qu’on est petit, on est abonnés à Anderlecht. Ma fille aussi est née avec Anderlecht, et elle aimerait jouer dans l’équipe féminine plus tard » relate Natacha, supportrice inconditionnelle des Mauves. Sa fille de 10 ans, Zoé, a elle aussi du sang violet dans les veines. « Elle a eu l’occasion de faire des tests pour représenter l’équipe de Belgique mais elle n’a pas voulu, pour elle c’est Anderlecht et rien d’autre. » Pour Jérôme, 29 ans, son amour pour le Sporting, vient de son éducation. « On nous a très vite enseigné à être pour les Mauves, c’est venu comme ça. Pour les gens de ma génération, on a tous presque découvert le foot grâce à Anderlecht, donc forcément, c’est un club qui compte. »
Molenbeek, le mal aimé qui pourrait vous étonner
« Regardez mon bras, rien que d’en parler, j’en ai la chair de poule. » Mickael est bien plus qu’un simple supporter. « C’est comme Obélix, je suis tombé dedans quand j’étais petit. » Et malgré les tempêtes que le club a connues ces dernières saisons, avec notamment des faillites successives qui ont amené le club à changer plusieurs fois d’identité, l’amour pour le blason reste intact. « On a l’étiquette d’extrême droite car certains de chez nous ont déjà fait parler d’eux en mal mais on ne l’est pas. Pour moi, c’est même le club familial par excellence. Quand tu viens voir un match dans le KOP, tout le monde se fait la bise, on chante tous ensemble, c’est dingue ! »