Avis aux amateurs de seconde main ! Le week-end du 18 et 19 janvier prochain, une grande vente de vêtements vintage est organisée à Villeneuve-d’Ascq avec un mot d’ordre : tout à 5 €.
Organisée au Grand Playground, du côté de la Maillerie de Villeneuve-d’Ascq (127, avenue le Nôtre), cette grande vente proposera des vêtements et bijoux au prix fixe de 5 €. Plus de 600 m2 qui seront approvisionnés durant les 18 et 19 janvier. Les organisateurs de l’événement l’assurent : « Une sélection pour tous les styles et toutes les tailles du 34 au 54, pour hommes et femmes, sera proposée ».
La seconde main fait de plus en plus d’adeptes
« Je me suis lancée comme défi cette année d’acheter uniquement des vêtements de seconde main, explique Lou-Anne, une étudiante convaincue par les avantages de la seconde main. Je souhaite limiter mes achats dans des grandes enseignes de fast-fashion. La seconde main est très souvent moins chère et plus écologique. » Mais Lou-Anne n’est pas la seule à se tourner vers l’occasion. Selon le site Enov, près de 3 Français sur 4 ont acheté au moins un produit de seconde main en 2022, dont 47% des produits étaient des vêtements. Les plus adeptes de cette pratique sont les 25 – 44 ans. « Il est nécessaire d’agir à notre échelle pour préserver l’environnement, tant qu’on le peut encore », ajoute Lou-Anne.
Le textile est la 3ème source de dégradation de l’eau en 2020
En 2020, le Parlement européen a publié un rapport alarmant sur la fast-fashion et son impact environnemental. La production textile représente environ 20% de la pollution mondiale d’eau potable, soit la troisième source de dégradation de l’eau. Pour la production d’un T‑shirt en coton, 2 700 litres d’eau douce sont nécessaires, soit la consommation d’eau d’une personne pendant 2,5 ans. À l’échelle européenne, les achats textiles représentent 121 millions de tonnes d’émissions de CO2 seulement en 2020. « Trop de vêtements sont jetés alors qu’ils sont encore neufs », déplore Marie, une adepte de la seconde main. Avec l’essor de la fast-fashion, la consommation de vêtements augmente drastiquement et les Européens en jettent davantage. Le rapport parlementaire estime que chaque personne se sépare de plus de 11 kg de textile pour 26 kg acheté. 87 % de ces produits sont incinérés et seulement 1% est recyclé. Le recyclage est difficile à cause des produits synthétiques de mauvaise qualité utilisés par la plupart des marques de fast-fashion.
« Cette initiative est une bonne idée, ajoute Marie au sujet de l’évènement près de Lille. Le prix est alléchant. Je pense que cela peut encourager des personnes qui n’ont pas l’habitude d’acheter de la seconde main. » Se rendre en friperie est aujourd’hui devenue une mode de plus en plus répandue sur les réseaux sociaux. « Je pense que c’est un bon moyen d’influencer les jeunes à se tourner vers un mode de vie plus responsable », conclut Lou-Anne.
L’événement aura lieu de 11h à 19h le samedi et de 11h à 18h le dimanche.