Dimanche 23 octobre, deux tornades se sont formées dans les Hauts-de-France et ont dévasté plusieurs communes. Deux villages sont particulièrement touchés : Conty dans la Somme et Bihucourt dans le Pas-de-Calais. Aucune victime n’a été déclarée, mais les villages concernés enregistrent de sérieux dégâts matériels.
Retour sur une soirée cauchemardesque
Les Hauts-de-France ont été touchés par de violentes intempéries ce 23 octobre en soirée. Toitures envolées, maisons éventrées, poteaux électriques arrachés, c’est le triste constat de l’état des villages de Conty et Bihucourt après le passage de deux tornades dévastatrices. Plus tôt dans la journée, les départements de la Somme, du Pas-de-Calais, du Nord et de l’Eure sont placés sous vigilance jaune par Météo France. Dès 17 h, l’observatoire français des orages Keraunos alerte dans un tweet sur le risque de fortes rafales et potentiellement de tornades dans la région. C’est finalement aux alentours de 19 h que des tourbillons de vent se forment et en quelques minutes à peine, la tempête a déjà tout détruit sur son passage. « Le temps que je regarde à la fenêtre, tout était démoli » confie un habitant de Bihucourt auprès de France Bleu nord. Dans la nuit du dimanche au lundi, les pompiers font leur possible pour évacuer les habitants.
Des dégâts matériels considérables
Au petit matin, les riverains sous le choc, découvrent l’étendue des dégâts. Sur les réseaux sociaux, des images effroyables publiées par les habitants révèlent un paysage chaotique. Dans le Nord-Pas-de-Calais, le département le plus impacté par les intempéries, ce sont 136 logements qui ont été touchés et plusieurs dizaines de foyers privés d’électricité. Le village de Bihucourt, paie particulièrement cher le prix des intempéries. Plus de la moitié des maisons ont été gravement endommagées dont 48 sont désormais inhabitables. C’est aussi le cas de Conty où près de 80 habitations sont désormais à ciel ouvert selon Ouest France. Les sapeurs-pompiers effectuent un travail titanesque pour évacuer les sinistres et sécuriser la zone. Heureusement, aucune victime n’a été enregistrée.
Le calme après la tempête : l’heure de la reconstruction
« Les gens ont tout perdu. Ils vont avoir besoin de vêtements, de meubles, de dons pour aider les familles et de bénévoles pour aider à débarrasser les lieux », explique le Maire de Bihucourt. Celui-ci a ouvert une salle des fêtes pour les 150 personnes qui se retrouvent à présent sans logement et annonce qu’il mettra en place des cellules psychologiques pour les accompagner. Présent à Bihucourt pour témoigner son soutien aux habitants, Gérald Darmanin a affirmé dans un tweet que « l’Etat prendra toute sa part dans l’accompagnement des sinistrés ». Pourtant, malgré la demande des maires, le phénomène n’a pas été considéré comme une catastrophe naturelle. Le ministre de l’Intérieur explique que les contrats d’assurance classiques suffiront à couvrir l’indemnisation et que les sinistrés non assurés bénéficieront d’une aide financière.