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    À Wazemmes, une vente des ciga­rettes à la sauvette endémique

    À Wazemmes, la vente des ciga­rettes à la sauvette est en plein essor. Quelles consé­quences ce phénomène entraîne dans la vie du quartier ?

    « Bonjour ! Cigarettes ? ». Celui qui nous inter­pelle est un jeune homme lon­gi­ligne. Il nous regarde en sortant des paquets de ciga­rettes rouge-​blanc de sa poche. Le prix ? Seulement 5 euros ! De quoi faire une bonne affaire pour les étudiants qui composent la grande partie des habitants locaux.

    Ce jeune homme n’était qu’un parmi des dizaines des vendeurs des ciga­rettes à la sauvette, dont le réseau couvre tout le périmètre du quartier de Wazemmes. Ils n’essaient plus de se cacher des yeux des passants. Même si certains parmi eux « rouvrent leurs commerces » après la fermeture des magasins diurnes, d’autres vendeurs des ciga­rettes à la sauvette peuvent être retrouvés à dif­fé­rents heures de la journée. Souvent, un regard dans leur direction suffit pour déclen­cher la conver­sa­tion, suivie d’une tran­sac­tion rapide.

    Bureaux de tabac, les premiers touchés

    S’il s’agit d’un bon plan pour les fumeurs, les bureaux de tabac sont les grands perdants de la situation. Chez eux, un paquet de Marlboro coute 10,50 euros, deux fois le prix du marché à la sauvette. José*, le pro­prié­taire d’un des tabacs locaux nous évoque des chiffres inquié­tants : « le trafic des ciga­rettes nous enlève entre 15% et 30% du chiffre d’affaires à la fin du mois. »

    La vente des ciga­rettes à la sauvette est un phénomène qui affecte les commerces de tabac locaux depuis plusieurs années. « La seule chose qui ait changé, c’est l’âge des vendeurs. Ils semblent plus jeunes, » affirme Jordan*, pro­prié­taire d’un magasin presse de la zone. « Entre les ventes des ciga­rettes à la sauvette dans le quartier et la frontière belge où ça coûte moins cher, nous sommes vraiment mal placés, » soupire-t-il.

    Mais plus on s’éloigne des épi­centres de vente à la sauvette, moins les com­mer­çants du tabac semblent inquiets par le phénomène. « Je ne ressens pas beaucoup de concur­rence liée au trafic. Je pense qu’ici on est plus loin, donc cela nous affecte moins, » estime Martin*, employé chez un des tabacs, situé à la sortie de Wazemmes.

    Les habitants résignés ?

    Malgré les nom­breuses inter­ven­tions poli­cières dans le quartier, les ventes illégales restent un phénomène régulier et osten­sible. Un épicier estime que « la présence constante du trafic des ciga­rettes n’affecte aucu­ne­ment [son] commerce. » Il ajoute : « nous laissons à la police le soin de faire son boulot. » Beaucoup de locaux semblent même gênés par les questions qu’on leur pose à propos de l’insécurité dans le quartier. Ils estiment que le sujet est trop « sensible ». Les habitants ont appris à coexister avec la vente à la sauvette, sans trop y faire attention.

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