Si la période de la moisson attire souvent les projecteurs, le reste de l’année est souvent moins exposé dans les champs et les silos agricoles. Pour autant, le quotidien des agriculteurs et des travailleurs des coopératives agricoles reste bien chargé.
À six mois de l’été, les champs sont encore en terre et aucune céréale ne sort du sol pour l’instant. Mais le paysage dans les campagnes risque de radicalement changer au fil des mois pour se joncher d’épis de blé ou de grappes de colza. Les machines agricoles prendront alors d’assaut les routes et les chemins communales. Mais en attendant de pouvoir récolter les céréales et autres, les agriculteurs s’activent sur leurs terres discrètement, non sans
peine : « Vivement l’été et qu’on commence à faucher » clame Clément Lefebvre, chauffeur de tracteur pendant la moisson.
Le jeune homme le concède :
« Ce n’est pas la meilleure période de l’année. il faut bien se reposer avec le grand moment en juillet-août ».
Pour autant, pas question de relâcher les efforts.
Le calme avant la tempête
Dans les silos, le calme est de mise avant la tempête que représente la moisson. Un marathon de quelques semaines où les travailleurs des silos agricoles seront dans la cour pour réceptionner les tracteurs et trier le grain.
Car chaque été, si les agriculteurs s’activent dans les champs pour récolter du blé, du colza ou de l’orge, les saisonniers des silos agricoles, eux, attendront les cultivateurs avec impatience. Comme Clémence Dufourmantelle
« Dès que j’en ai l’occasion, je postule pour faire la campagne de la moisson. Au silo, je m’occupe d’accueillir les agriculteurs et de réceptionner les tracteurs. Il y a tout un travail informatique pour renseigner le poids, l’humidité, la taille et la protéine du grain. » Une période intense, où chaque protagoniste est dans l’excitation et l’envie de bien faire : « C’est stressant mais vraiment agréable. Ça permet aussi de faire des rencontres et de voir comment le blé est traité une fois dans le silo : pour passer du champs à l’assiette. » clame la jeune saisonnière.
Une période qui varie entre deux et cinq semaines et qui permet à beaucoup de découvrir un univers à part « Je ne suis pas issu de ce milieu à la base. C’est un petit challenge pour moi et c’est vite devenu un rendez-vous annuel » exprime un autre saisonnier.