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    Gare au Père Fouettard !

    Antithèse du Père Noël, le Père Fouettard fait pourtant partie inté­grante de la légende de Noël. Ce double maléfique vient punir les enfants qui n’ont pas été sages durant l’année. Et si le mythe de Noël n’était pas aussi magique qu’on le pense ?

    De nos jours, l’imaginaire collectif veut que l’on fête Noël le 24 décembre mais certaines régions du monde ont gardé une autre tradition : la Saint-​Nicolas. Le 6 décembre, cette fête est encore célébrée dans de nombreux pays notamment l’Allemagne, les Pays-​Bas, la Belgique et l’Est de la France. La figure de Saint-​Nicolas serait née il y a plus de 1700 ans sous le nom de Nicolas de Myrne. Ce riche évêque dis­tri­buant de la nour­ri­ture et des cadeaux aux plus pauvres est devenu Saint-​Nicolas à sa mort. Le 6 décembre lors de sa sortie annuelle pour dis­tri­buer des cadeaux, il est toujours accom­pa­gné de son double maléfique : le Père Fouettard. 

    Le Père Fouettard à travers l’Europe

    Cette antithèse de Saint-​Nicolas vient punir les enfants qui n’ont pas été sages durant l’année. L’iconographie du Père Fouettard le rapproche du diable. Derrière la capuche de son long manteau noir se cache un visage sur lequel trône deux cornes avec une longue barbe tantôt noire, tantôt rousse. Il ne se sépare jamais de son martinet pour punir les enfants qui n’ont pas été sages. En France, l’histoire de ce per­son­nage prend son origine en Lorraine en 1552 lors de l’occupation par Charles Quint. La haine des Messins envers Charles Quint a pris forme dans la figure du Père Fouettard. Une des repré­sen­ta­tions du Père Fouettard français aurait vraiment existé. Au 15ème siècle, un châtelain du nom de Hans Von Trotha réputé pour son caractère san­gui­naire aurait construit un barrage pour inonder la ville de Wissembourg. En Autriche, en Allemagne, en Slovénie et en République Tchèque, il prend le nom de Krampus. À la fois démon et chèvre, il parcourt les rues en effrayant les enfants avec des chaînes et des cloches. 

    Un Père Fouettard aux origines racistes ?

    Aux Pays-​Bas, son ico­no­gra­phie diffère et fait polémique. Surnommé Zwarte Piet (Pierre le Noir), le Père Fouettard a un lien avec le passé colonial. Il porte un costume bariolé, des boucles d’oreille, a les cheveux crépus et sourit sans cesse. Son accou­tre­ment reprend les carac­té­ris­tiques du serviteur et des habits de Maure ori­gi­naire d’Afrique du Nord. Qui étaient-​ils ? Les Maures dési­gnaient les musulmans, le plus souvent d’origine noire, ayant intégré la noblesse espagnole et por­tu­gaise au 16ème siècle. Durant la Renaissance, ce terme était aussi utilisé pour décrire les personnes à la peau noire ou hâlée. Cette apparence du Père Fouettard a été dénoncée par des asso­cia­tions néer­lan­daises comme une forme de « blackface », une coutume raciste amé­ri­caine où les Blancs se moquaient des Noirs en se couvrant le visage de suie. Cette repré­sen­ta­tion datant de 1850 perdure aux Pays-​bas. En 2014, la justice néer­lan­daise tranche et conclut que la figure du Zwarte Piet est un sté­réo­type négatif des personnes à la peau noire. Malgré tout, les clichés ont la vie dure. Une recherche google : Saint-​Nicolas et Père Fouettard redirige vers des photos d’un Père Fouettard grimé de noir. 

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