Plus

    Derniers articles

    Un automne féérique à l’Opéra de Lille

    Pendant le mois de novembre, de belles mises en...

    « How To Have Sex » : le film qui a secoué le festival de Cannes

    À première vue, le titre du film pourrait laisser...

    « Lille aide l’Ukraine » : rencontre avec un bénévole 

    Le 24 février 2022 marquait le début de la...

    GoldenMe : des tutoriels vidéo pour briser la fracture numérique

    Le Grand-​Duc a remis le Prix de l’inclusion numérique, en présence du ministre délégué à la Digitalisation, Marc Hansen. Parmi les sept lauréats se trouvait GoldenMe : une ASBL qui propose de créer des tutoriels vidéo destinés à aider les personnes moins à l’aise avec la technologie.

    « Nous sommes extrê­me­ment fiers de recevoir pour la deuxième fois cette récom­pense », se réjouit la cofon­da­trice de GoldenMe, Mara Kroth. « Cela témoigne de la valeur de notre travail et renforce notre enga­ge­ment à défendre l’inclusion numérique pour une société plus acces­sible », ajoute-t-elle.

    Le projet qui a cette fois-​ci conquis le cœur du ministère de la Digitalisation vise à créer des tutoriels vidéo pro­fes­sion­nels destinés à être partagés sur les réseaux sociaux, dans le but d’apporter de l’aide aux individus moins à l’aise avec les nouvelles tech­no­lo­gies numériques.

    Cependant, pour en arriver là, l’ASBL a traversé de nom­breuses péri­pé­ties. Rembobinons.

    Lutter contre l’isolement social

    L’histoire de GoldenMe commence en 2020, dans les locaux de l’Université du Luxembourg, grâce au programme d’incubation et d’entrepreneuriat de la faculté. « À l’origine, notre objectif était d’aider les personnes isolées dans la société », explique Mara Kroth. « J’ai eu cette idée suite au décès de mon grand-​père, ce qui a laissé ma grand-​mère com­plè­te­ment seule », poursuit-elle.

    L’association a ainsi développé une pla­te­forme qui offre aux uti­li­sa­teurs la pos­si­bi­lité de tisser des liens à travers des activités partagées. « Nous avons connu un franc succès, mais mal­heu­reu­se­ment, l’arrivée de la pandémie a tout chamboulé… », raconte Mara Kroth.

    Malgré la crise sanitaire, la déter­mi­na­tion des jeunes entre­pre­neurs ne faiblit pas. Ils s’adaptent et trans­forment leur concept de pla­te­forme pour maintenir les inter­ac­tions entre les uti­li­sa­teurs à la sauce Covid, autrement dit en ligne. « Mais, surprise, surprise », de nom­breuses personnes ne maî­trisent pas les sub­ti­li­tés des outils numériques.

    Depuis la pandémie, la digi­ta­li­sa­tion a connu une crois­sance ful­gu­rante, ce qui a laissé de nom­breuses personnes âgées en marge de la société en raison de leur manque de com­pé­tences dans le domaine. GoldenMe a fina­le­ment changé de cap pour faire face à cette pro­blé­ma­tique et apporte désormais un soutien à ceux qui éprouvent des dif­fi­cul­tés avec les nouvelles technologies.

    Une idée forte de café

    Afin de venir en aide à ces individus, l’équipe de GoldenMe a créé un réseau de « smart­phone cafés » inter­gé­né­ra­tion­nel dans plusieurs communes du pays. Le concept est simple : les personnes qui ont des questions ou des problèmes avec leur smart­phone peuvent s’y rendre et obtenir des réponses à leurs inter­ro­ga­tions, ainsi que des astuces et des conseils pratiques.

    « Lors de nos échanges, nous avons rapi­de­ment réalisé que nous ne traitions qu’une partie du problème », explique Mara Kroth. « Nous nous concen­trions uni­que­ment sur les personnes en extrême dif­fi­culté.»

    Il existe cependant des personnes qui possèdent les connais­sances de base en matière d’outils numé­riques, mais qui restent désem­pa­rées dès qu’un problème survient. « C’est le cas de ma mère, qui se débrouille avec Facebook, ses e‑mails et même le web banking. Mais dès qu’elle reçoit du phishing, elle me le transfère et me demande quoi faire », partage-​t-​elle en rigolant.

    Cette partie de la clientèle ne fré­quen­tera jamais les cafés, mais puisqu’elle est déjà légè­re­ment connectée, il est possible de l’atteindre grâce aux réseaux sociaux. « Les réseaux sociaux ne se limitent pas uni­que­ment à du contenu diver­tis­sant, ils peuvent aussi fournir du contenu éducatif », souligne Mara Kroth.

    Un appren­tis­sage dynamique via les réseaux

    Arrive enfin le projet qui a de nouveau retenu l’attention du ministère de la Digitalisation numérique, qui a choisi de le soutenir finan­ciè­re­ment : des dic­ta­ti­ciels vidéo pro­fes­sion­nels à partager sur les pla­te­formes de médias sociaux destinés aux personnes en phase post-​carrière de leur vie, qui couvrent divers sujets numé­riques tels que la sécurité en ligne contre les cybe­rat­taques (sécuriser ses mots de passe, e‑mails de phishing/​fraude), la fonc­tion­na­lité des QR codes, les méthodes de paiement en ligne, etc.

    Le projet cible prin­ci­pa­le­ment les personnes âgées de plus de 55 ans, mais tout le monde aura accès aux contenus proposés. Le réseau social pri­vi­lé­gié pour l’initiative sera Facebook, car la majorité de cette tranche d’âge est présente sur le bébé de Mark Zuckerberg. Instagram et TikTok sont davantage fré­quen­tés par les jeunes, tandis que la plupart des uti­li­sa­teurs de LinkedIn possèdent déjà une certaine maîtrise des outils numériques.

    « Les vidéos seront dyna­miques et les membres joueront un rôle essentiel dans leur réa­li­sa­tion », explique Mara Kroth. « Cela permettra aux plus âgés d’utiliser des termes qui seront mieux compris par des personnes de la même géné­ra­tion. Et puisqu’ils expli­que­ront la vidéo, ils auront d’abord assimilé le sujet, ce qui prouvera qu’ils ont bel et bien compris le sujet », analyse-t-elle.

    Les points abordés évo­lue­ront au fur et à mesure des avancées tech­no­lo­giques, mais pour commencer, ils seront inspirés des dis­cus­sions tenues lors des « smart­phone cafés ».

    « Pour la suite ? Pourquoi ne pas réaliser des vidéos plus appro­fon­dies sur YouTube ? », propose Mara Kroth. « Nous sou­hai­tons étendre nos services aux communes et à la Grande Région. Puisque le Luxembourg est mul­ti­lingue, nos services pour­raient être utiles aux pays fron­ta­liers. Mais pour le moment, notre priorité est de déve­lop­per un solide réseau au Luxembourg et de consti­tuer une belle équipe de bénévoles », conclut-elle.

    Le musée Magritte fait déjà peau neuve. Un nouveau visage qui séduit

    Après six mois de travaux, le musée Magritte a...

    La rue d’Aerschot, vitrine de la pros­ti­tu­tion à Bruxelles

    Le 2 avril, une nouvelle loi concernant la prostitution...

    Street Art : deux artistes qui égayent les quartiers

    Dans les rues de Bruxelles, le street art s’exprime...

    Contrepoint n°28

    La rue d’Aerschot, vitrine de la pros­ti­tu­tion à Bruxelles

    Le 2 avril, une nouvelle loi concernant la prostitution a été votée par le gouvernement belge. Une avancée historique qui devrait aider les travailleuses...

    Le Cabaret Mademoiselle : des show incan­des­cents où les éti­quettes n’ont pas leur place !

    Néons violets, murs tapis de noir et petite scène étriquée, au Cabaret Mademoiselle, chaque week-end, la salle est rythmée par des perfomances plus détonnantes...

    À Anderlecht, une agri­cul­ture qui prospère sur les toits

    Au milieu du tumulte urbain de Bruxelles, une ferme pas comme les autres a émergé sur un toit. Il y pousse des tomates et...