Selon l’Insee, l’inflation s’élève à 3,1 % en janvier 2024, contre 3,7 % en décembre 2023, un record à la baisse depuis l’envolée des prix en janvier 2022. Mais si on s’intéresse à l’alimentation, l’inflation se poursuit mais moins rapidement : 5,7 % en janvier 2024. Manger reste un défi au quotidien pour tous et le frais ou le bio est presque devenu un privilège. A Lille, une enseigne s’adapte.
Selon une étude du Credoc, 16 % des Français déclarent ne pas manger à leur faim. Face à l’inflation, les supermarchés cassent leurs prix, mais pas sur n’importe quel produit. Les promotions sont fièrement affichées sur des produits bas gamme, saturés de gras ou avec un Nutriscore en bas du classement. Se procurer des fruits et légumes frais est devenu moins facile qu’une pizza en promo, Famille Rurales révèle par exemple que leur panier de 19 fruits et légumes a augmenté de 16 % en un an, et les plats préparés proposés ne battent pas des records en termes d’apports nutritionnels. Pourtant, la “malbouffe” comme on l’appelle, est bien connue pour les problèmes de santé ou de diabète qu’elle entraîne, si elle est consommée quotidiennement. A Saint-André-lès-Lille, une enseigne de produits locaux et frais s’adapte face à l’inflation pour conquérir de nouveaux clients dont le pouvoir d’achat est en berne. O’tera est bien implanté dans le Nord et se définit comme le mélange parfait entre un marché et un supermarché : le concept est de retrouver tous les produits qu’on peut trouver au marché mais tous les jours au même endroit, en travaillant directement avec les producteurs locaux.
Manger des produits frais et locaux malgré l’inflation
Chez O’tera, la devise est simple : “rendre accessibles des produits frais et de qualité”, nous confie Mylène Grison, directrice du magasin de Saint-André-lez-Lille. Installée depuis 2007, l’enseigne travaille en circuit court “ça veut dire sans intermédiaires commerciaux entre Otera et le partenaire” , explique la responsable. Spécialiste du local, du bio et des produits frais, l’entreprise a su s’adapter face à l’inflation avec une nouveauté : les promotions. “On a mis en place les super produits au meilleur prix. Par exemple, 4 yaourts à 75 centimes, faits avec du lait français, ce qui est quand même largement plus accessible.” Le plus important pour Mylène “faire le moins cher possible pour le consommateur, mais sans voler le producteur.” Pour cela, la directrice assure : “C’est minimum 60% de la valeur d’un produit qui est versé aux producteurs.” Côté accessibilité, O’tera est aussi installé à Wazemmes pour une population plus urbaine et étudiante.