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    Les Français aiment-​ils lire ?

    Le verdict est tombé. Le Centre National du Livre (CNL) a publié son étude bis­an­nuelle sur les habitudes lit­té­raires des Français. Accro aux bandes dessinées ? Addict aux thrillers ? Une pré­fé­rence pour les livres numé­riques ? Décryptage des habitudes lit­té­raires des Français.

    La lecture, une corvée pour les 15 – 24 ans

    Bonne nouvelle : 89 % des Français ont lu au moins 1 livre ! Pourtant, si l’on décor­tique les pour­cen­tages, des fra­gi­li­tés appa­raissent. Dans la catégorie « grands lecteurs », à savoir les personnes ayant lu au moins 20 livres et plus, les résultats sont nettement plus bas : 26 % ont passé la barre des 20 livres au format papier contre 6 % pour le format numérique. Une fragilité qui semble être plus prononcée du côté des 15 – 24 ans : 1 personne sur 5 dans cette tranche d’âge affirme ne pas lire du tout. « En France, dans les années 1970, on avait 35 % de gros lecteurs parmi les jeunes géné­ra­tions. Aux Etats-​Unis, on comptait 60 % des lycéens qui lisaient tous les jours. On est tombé à 15 % » explique Michel Desmurget, chercheur en neurosciences.

    Le numérique, les réseaux sociaux… ami ou ennemi ?

    La cause de cette chute ? Les écrans. Les jeunes pas­se­raient ainsi 4 heures 09 devant un écran (hors livre numérique) par jour contre 3 heures 03 pour les plus de 65 ans. Pour la lecture, ils y consacrent res­pec­ti­ve­ment 41 minutes et à peine 1 heure. Un constat alarmant. Pourtant, le numérique est vu comme une alter­na­tive à la pratique de la lecture « classique ». Le format numérique a augmenté de 6 points selon l’étude du CNL tandis que presque un tiers des Français écoutent des livres.

    En revanche, la lecture peut compter sur un allié de poids : les réseaux sociaux. Parmi les 15 – 24 ans, 58 % d’entre eux sont réceptifs aux recom­man­da­tions de lecture sur les réseaux sociaux. La faute à #BookTok, club de lecture à échelle mondiale sur Tiktok. Sur ce réseau social, des pas­sion­nés de livres partagent leurs coups de cœur. Une pratique qui a un réel impact dans le monde du livre puisque Tiktok est même devenu par­te­naire du Festival du Livre de Paris 2023. Cependant, c’est un allié ambigu. BookTok est notamment accusé de roman­ti­ser des histoires violentes, en mettant en avant le sous-​genre lit­té­raire de la « dark romance ».

    La BD, un genre lit­té­raire qui a du succès

    Enfin, si les livres loisirs, d’arts de vivre ou encore d’histoire restent les genres les plus prisés, il y en a un qui ne cesse de percer : la bande dessinée. Apparu en Suisse au début des années 1830, c’est le manga, sa décli­nai­son japonaise, qui s’impose dans le marché.

    La preuve en est avec la dernière édition du festival d’Angoulême qui s’est terminé ce 28 janvier. Le délégué général du festival Franck Bondoux explique : « Chez les fes­ti­va­liers, j’ai été frappé d’entendre parler dans de nom­breuses langues que je ne connais pas. La bande dessinée est devenue un langage universel ». Dans le quartier de la média­thèque Alpha, rebaptisé Manga City pour l’occasion, c’était près de 3 000 mètres carrés qui étaient consacrés à la culture asiatique. « Il y a eu un déve­lop­pe­ment assez signi­fi­ca­tif du marché. Cette culture n’a jamais été aussi forte et dominante au sein de la culture populaire », explique Fausto Fasulo, le directeur artis­tique adjoint pour le manga.

    Aujourd’hui en France, le succès du manga est tel que notre pays est devenu le pays, après le Japon, le plus friand de ce type de BD.

    La Halle 57, friche fer­ro­viaire trans­for­mée en Alligator 57 par les Bordelais de Darwin. C’est LA nouveauté du 50e Festival inter­na­tio­nal de la BD d’Angoulême ! © Céline Levain

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