Ce jeudi marque la journée de lutte contre le harcèlement scolaire. Dans ce cadre, le gouvernement français a lancé l’initiative « Non au harcèlement », un projet créatif de sensibilisation avec un prix à la clé.
Entre mars 2022 et décembre 2024, on recensait plus de 10 000 affaires de harcèlement scolaire. Cette étude des ministres de la Justice et de l’Éducation nationale démontre que les cas de harcèlements sont malheureusement toujours aussi fréquents et ces chiffres ne cessent d’augmenter. Pour sensibiliser au harcèlement scolaire, l’Éducation nationale lance donc à partir de demain une grande campagne de sensibilisation. De la classe préparatoire à la terminale, les élèves seront invités à créer des affiches ou des vidéos pour prévenir le harcèlement scolaire. À cette occasion, plus de 5000 projets ont été envoyés, l’un d’entre eux recevra le prix « Non au harcèlement » pour récompenser la créativité ainsi que la prise de parole.

Toutefois, une question demeure : cette campagne de sensibilisation est-elle suffisante ? Pour Louis Durut, responsable exécutif de l’association Oremis, une association qui a pour objectif principal de prévenir le harcèlement scolaire, la réponse est claire : « Le prix permet une réelle libération de la parole et renforce la sensibilisation. Les élèves s’expriment sur une réalité souvent tue. »
Une journée solidaire
De leur côté, les associations contre le harcèlement ne perdent pas l’occasion de proposer leurs projets en vue de cette journée. Oremis s’engage notamment à produire une vidéo de sensibilisation ainsi que des publications en collaboration avec l’autrice Elisa Rocin sur son livre Les silences de Victoires, traitant de l’impact du harcèlement scolaire. De son côté, l’association de lutte contre le harcèlement scolaire « 48 pour 100 » s’engage dans sa propre campagne de sensibilisation. Une journée sous le signe de la prévention comme nous le précise Ambre Rivoallan, membre de l’association : « De notre côté, nous ferons des publications pédagogiques pour conseiller et accompagner, nous prévoyons également un podcast avec Christophe Madrolle sur son dernier clip. »

de l’association « 48 pour 100 ». @ A. Ratel
Interrogée sur l’implication de l’État, Oremis n’a aucun doute : « L’État a effectivement mis en place plusieurs dispositifs importants, les services d’écoute, les campagnes de prévention ou encore cette journée dédiée. Toutefois, elles restent encore insuffisantes puisque le problème persiste. » L’association « 48 pour 100 », quant à elle, émet quelques réserves : « Il y a encore de vrais besoins de moyens de présence et surtout de formation pour les adultes qui encadrent les jeunes. »