Plus

    Derniers articles

    La raie-​guitare résonne de nouveau grâce à Nausicaá

    L’aquarium boulonnais participe actuellement à seize programmes de conservation...

    Un tout nouveau Gifi débarque à Lille !

    C’est dans la galerie des Tanneurs que la grande...

    Le mal-​être étudiant au plus haut : « Je pense tout arrêter »

    Selon une récente étude menée par l’université de Bordeaux,...

    Pourquoi il faut prendre soin de sa santé mentale quand on est étudiant

    Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), la santé mentale est un « état de bien-​être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux dif­fi­cul­tés normales de la vie, de tra­vailler avec succès et de manière pro­duc­tive, et d’être en mesure d’apporter une contri­bu­tion à la com­mu­nauté ». Autrement dit, santé mentale ne rime pas forcément avec problèmes mentaux. Comme la santé physique, il faut en prendre soin.

    Vie étudiante : un risque pour la santé mentale

    La vie étudiante peut mettre en péril l’équilibre mental, donc plusieurs moyens ont été mis en place à Lille pour aider. L’Université de Lille, l’Etablissement Public de Santé Mentale (EPSM) Lille-​Métropole et le Crous ont formé le Conseil de santé mentale d’étudiants (CSME), afin de soutenir les étudiants sur les questions de santé mentale. Également, à 5 minutes de la Catho, il y a le Centre poly­va­lent de santé uni­ver­si­taire (CPSU), dans lequel on peut trouver dif­fé­rents pra­ti­ciens dont des psy­cho­logues, comme Céline Dupont que nous avons ren­con­trée. « La vie étudiante est une phase de tran­si­tion : on n’est plus des ados et on est au début de l’âge adulte ; c’est une période où on a besoin d’autonomie et où on a plus de res­pon­sa­bi­li­tés ». Cette phase de la vie génère donc de l’anxiété, et depuis 10 ans, Céline a remarqué qu’il y a de plus en plus de patho­lo­gies psy­chia­triques chez les étudiants, à savoir la bipo­la­rité, les troubles bor­der­line et la dépres­sion. « Ces patho­lo­gies sont de plus en plus décelées, et l’accès aux soins est plus démo­cra­tisé ». Cependant, il y a moins de troubles ali­men­taires qu’avant. Depuis 10 ans, la demande de rdv chez des psy­cho­logues a bondi chez les étudiants, surtout avec Doctolib, la pla­te­forme en ligne qui permet de prendre rdv assez faci­le­ment. Selon dif­fé­rentes études, la santé mentale des étudiants semble se dégrader. Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs : la précarité (18 % des étudiants ont recours à l’aide ali­men­taire), le stress généré par les études, le sentiment d’isolement (éloi­gne­ment de la famille et des amis, amplifié par la Covid), ainsi que le contexte géo­po­li­tique qui ren­forcent l’inquiétude des jeunes par rapport à leur avenir.

    Logo All Santé
    Le CPSU est ouvert du lundi au vendredi, avec la pos­si­bi­lité de prendre rendez-​vous sur Doctolib.

    Une démo­ti­va­tion dans les études

    Floriane, une étudiante de 23 ans, a recours à l’aide psy­chia­trique. Elle ressent plus de stress depuis le début de sa deuxième année de master : « Les études me stressent, je dois me sortir de ma zone de confort et faire des choses qui ne me plaisent pas ; j’ai également peur de l’avenir, je ne sais pas si j’ai bien fait de choisir cette voie ». A cela s’ajoutent des problèmes per­son­nels. Tout cela pèse sur son moral et donc sur son effi­ca­cité dans ses études : « J’ai moins de moti­va­tion, je n’arrive plus à m’investir dans mes études, mais je me force à continuer pour avoir mon diplôme et enfin pouvoir tra­vailler ». Heureusement, pour les étudiants en détresse, plusieurs solutions existent : en plus du CPSU cité plus haut, la ligne Nightline a été mise en place depuis 2016. Il s’agit d’un numéro ou d’un tchat en ligne qu’on peut utiliser entre 21 h et 2 h 30, afin de confier ses problèmes à des bénévoles étudiants. Bien sûr, cela ne remplace pas un psy­cho­logue, mais Nightline permet de traverser les petits coups de blues et de gérer les petits tracas de la vie. Comme le dit Céline Dupont : « Certains étudiants viennent me voir parce qu’ils pensent avoir une patho­lo­gie, alors qu’en réalité il s’agit de problèmes normaux : c’est normal d’avoir à gérer cela, avoir une bonne santé mentale ne signifie pas être toujours par­fai­te­ment bien ». Il ne faut donc pas hésiter à consulter un pro­fes­sion­nel, à parler de ses problèmes à ses proches, en se rappelant qu’il ne faut pas culpa­bi­li­ser d’avoir des baisses de moral.

    L’Union euro­péenne esseulée, avec l’Allemagne pour cœur malade

    L'Europe peine à surmonter chacune des crises successives que...

    Au Parlement néo-​zélandais, des députés maoris font un haka en signe de protestation

    Des députés du parti maori ont interrompu une session...

    « Je me suis seulement fait rem­bour­ser mes frais de déplacement »

    A la barre du tribunal de Lille, une affaire...

    Contrepoint n°32

    Le grand recul de la santé sexuelle des jeunes

    En août 2024, l'Organisation mondiale de la Santé a rendu un rapport alarmant sur le taux très élevé des rapports sexuels non protégés chez...

    La santé masculine, un tabou à dépister

    La santé masculine, qu’elle soit mentale ou physique, est tabou. Pourtant, un homme sur cinq est touché par le cancer au cours de sa...

    Les phar­ma­ciens dressent le bilan, un an et demi après la gratuité des préservatifs

    Cela fait déjà plus d’une année que les préservatifs sont gratuits pour les moins de 26 ans sur présentation de la carte vitale. Pourtant l’Organisation...