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    Pourquoi il faut prendre soin de sa santé mentale quand on est étudiant

    Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), la santé mentale est un « état de bien-​être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux dif­fi­cul­tés normales de la vie, de tra­vailler avec succès et de manière pro­duc­tive, et d’être en mesure d’apporter une contri­bu­tion à la com­mu­nauté ». Autrement dit, santé mentale ne rime pas forcément avec problèmes mentaux. Comme la santé physique, il faut en prendre soin.

    Vie étudiante : un risque pour la santé mentale

    La vie étudiante peut mettre en péril l’équilibre mental, donc plusieurs moyens ont été mis en place à Lille pour aider. L’Université de Lille, l’Etablissement Public de Santé Mentale (EPSM) Lille-​Métropole et le Crous ont formé le Conseil de santé mentale d’étudiants (CSME), afin de soutenir les étudiants sur les questions de santé mentale. Également, à 5 minutes de la Catho, il y a le Centre poly­va­lent de santé uni­ver­si­taire (CPSU), dans lequel on peut trouver dif­fé­rents pra­ti­ciens dont des psy­cho­logues, comme Céline Dupont que nous avons ren­con­trée. « La vie étudiante est une phase de tran­si­tion : on n’est plus des ados et on est au début de l’âge adulte ; c’est une période où on a besoin d’autonomie et où on a plus de res­pon­sa­bi­li­tés ». Cette phase de la vie génère donc de l’anxiété, et depuis 10 ans, Céline a remarqué qu’il y a de plus en plus de patho­lo­gies psy­chia­triques chez les étudiants, à savoir la bipo­la­rité, les troubles bor­der­line et la dépres­sion. « Ces patho­lo­gies sont de plus en plus décelées, et l’accès aux soins est plus démo­cra­tisé ». Cependant, il y a moins de troubles ali­men­taires qu’avant. Depuis 10 ans, la demande de rdv chez des psy­cho­logues a bondi chez les étudiants, surtout avec Doctolib, la pla­te­forme en ligne qui permet de prendre rdv assez faci­le­ment. Selon dif­fé­rentes études, la santé mentale des étudiants semble se dégrader. Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs : la précarité (18 % des étudiants ont recours à l’aide ali­men­taire), le stress généré par les études, le sentiment d’isolement (éloi­gne­ment de la famille et des amis, amplifié par la Covid), ainsi que le contexte géo­po­li­tique qui ren­forcent l’inquiétude des jeunes par rapport à leur avenir.

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    Le CPSU est ouvert du lundi au vendredi, avec la pos­si­bi­lité de prendre rendez-​vous sur Doctolib.

    Une démo­ti­va­tion dans les études

    Floriane, une étudiante de 23 ans, a recours à l’aide psy­chia­trique. Elle ressent plus de stress depuis le début de sa deuxième année de master : « Les études me stressent, je dois me sortir de ma zone de confort et faire des choses qui ne me plaisent pas ; j’ai également peur de l’avenir, je ne sais pas si j’ai bien fait de choisir cette voie ». A cela s’ajoutent des problèmes per­son­nels. Tout cela pèse sur son moral et donc sur son effi­ca­cité dans ses études : « J’ai moins de moti­va­tion, je n’arrive plus à m’investir dans mes études, mais je me force à continuer pour avoir mon diplôme et enfin pouvoir tra­vailler ». Heureusement, pour les étudiants en détresse, plusieurs solutions existent : en plus du CPSU cité plus haut, la ligne Nightline a été mise en place depuis 2016. Il s’agit d’un numéro ou d’un tchat en ligne qu’on peut utiliser entre 21 h et 2 h 30, afin de confier ses problèmes à des bénévoles étudiants. Bien sûr, cela ne remplace pas un psy­cho­logue, mais Nightline permet de traverser les petits coups de blues et de gérer les petits tracas de la vie. Comme le dit Céline Dupont : « Certains étudiants viennent me voir parce qu’ils pensent avoir une patho­lo­gie, alors qu’en réalité il s’agit de problèmes normaux : c’est normal d’avoir à gérer cela, avoir une bonne santé mentale ne signifie pas être toujours par­fai­te­ment bien ». Il ne faut donc pas hésiter à consulter un pro­fes­sion­nel, à parler de ses problèmes à ses proches, en se rappelant qu’il ne faut pas culpa­bi­li­ser d’avoir des baisses de moral.

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