Plus

    Derniers articles

    Trois questions à Jamal Ikazban, habitant de Molenbeek et eurodéputé 

    Député au Parlement européen, Jamal Ikazban, était élu de...

    « Nous ne sommes pas en sécurité » : En Turquie, la colère des femmes contre les féminicides

    En Turquie, six féminicides ont été recensés en quatre...

    Hier et aujourd’hui elles se battent contre le cancer du sein

    Chaque année, Octobre rose sensibilise les femmes et sauve...

    Témoignage d’un tra­vailleur du sexe : se pros­ti­tuer pour se sentir aimé

    À Lille, une pétition circule afin que la pré­fec­ture et la ville réagissent face aux problèmes de drogue et de pros­ti­tu­tion. Beaucoup se plaignent, mais rares sont ceux allant à la rencontre des personnes concer­nées. Pourquoi et comment en arrive-​t-​on à vendre son corps ? Mihai, tra­vailleur du sexe, nous raconte son histoire. 

    Né en Roumanie et issu d’une relation consan­guine entre un frère et sa soeur, Mihai n’était pas désiré. Abandonné puis envoyé en France, il a été adopté lorsqu’il avait 7 ans. À la recherche de ses origines et de son histoire depuis son plus jeune âge, sa vie n’avait déjà pas très bien commencé. « J’ai été rejeté de toute la société. Mes parents bio­lo­giques m’ont laissé, et ma mère adoptive non plus ne m’a jamais aimé », témoigne-​t-​il. 

    Abusé sexuel­le­ment à de nom­breuses reprises durant son enfance, l’homme se lance dans la pros­ti­tu­tion dès ses 16 ans. Si beaucoup le font pour l’argent, lui le fait pour une tout autre raison : obtenir de l’affection. « Ça me valorise, ça me permet de voir que je plais aux hommes. Je cherche de la tendresse, j’aime savoir que je suis désiré », explique-​t-​il avec un sourire timide dessiné sur les lèvres. « J’adore donner du plaisir et en recevoir. Au final, c’est un peu comme une personne qui va se faire un bon resto » 

    En 20 ans de pros­ti­tu­tion, l’homme a connu plus de 500 conquêtes. « J’en ai eu 512 pour être précis. Je les compte parce que ça me donne de l’importance ». Malgré son choix de vie difficile, Mihai a conscience des dangers de la rue, et de ceux engendrés par l’échange de faveurs sexuelles. Atteint du VIH, il tient à sen­si­bi­li­ser les jeunes pros­ti­tués : « Il faut bien se protéger et s’éduquer sexuel­le­ment. Moi je n’ai pas eu cette chance, j’ai dû apprendre par moi-​même. C’est important de connaitre les risques avant de commencer », raconte-​t-​il. 

    À l’heure actuelle, l’homme de 36 ans continue de monnayer son corps. Selon lui, la pros­ti­tu­tion est un moyen d’oublier le passé, et de continuer à avancer. Il me confie, les yeux remplis de larmes : « ma place est ici. Je ne veux pas arrêter. Je cherche juste à être comme tout le monde ; à être aimé et intégré dans la société »… 

    Noël au travail : les invi­sibles de la fête

    Pendant que la plupart des Français célèbrent Noël, une...

    Noël autour du globe : focus sur la Finlande, le Mexique et le Canada

    Avant le réveillon de Noël : aux quatre coins...

    Seul au pied du sapin… comme 10,9 millions de personnes en France

    10,9 millions: ce n’est pas le nombre de cadeaux...

    Contrepoint n°42

    Noël au travail : les invi­sibles de la fête

    Pendant que la plupart des Français célèbrent Noël, une partie d'entre eux continue de faire tourner hôpitaux, restaurants ou transports publics, assurant le service...

    Seul au pied du sapin… comme 10,9 millions de personnes en France

    10,9 millions: ce n’est pas le nombre de cadeaux offerts ou de sapins achetés. 10,9 millions c’est nombre de personnes qui passent les fêtes...

    Dilemme : saint Nicolas est-​il Alsacien ou Nordiste ?

    Chaque 6 décembre et jusqu’à Noël, un même personnage à la barbe blanche traverse les frontières et s’installe dans l’imaginaire des petits comme des...