Les magistrats, devant initialement rendre leur verdict le 5 mars, ont finalement décidé, ce mardi 26 mars, de donner 3 semaines au gouvernement américain afin qu’ils puissent apporter des éléments de garantie sur la procédure à laquelle serait soumis Julian Assange en cas d’extradition. Une nouvelle audience est prévue le 20 mai.
Des garanties demandées par la justice britannique
La Haute Cour de Londres a demandé aux Etats-Unis, mardi 26 mars, des garanties sur la procédure judiciaire entourant le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, en cas d’extradition décidée par la justice britannique.
Après avoir été appelés afin de statuer sur le recours du fondateur de Wikileaks, les magistrats ont décidé de donner 3 semaines au gouvernement américain pour apporter des garanties quant au traitement dont il bénéficiera. Le fait que sa nationalité australienne ne lui soit pas préjudiciable, qu’il ne soit pas condamné à la peine de mort et qu’il pourra bénéficier de la protection du premier amendement sont des éléments demandés par la justice britannique.
L’Australien de 52 ans pourra ainsi, grâce à ces 3 semaines de répit, avoir le droit à une nouvelle occasion de se défendre. Bien qu’une extradition soit toujours envisageable, il aura la possibilité de formuler un recours devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) si les assurances ne sont pas fournies et faire appel de son extradition.
Une santé qui se dégrade
Depuis quelques semaines, l’état de santé de Julian Assange inquiète ses proches. Détenu depuis 5 ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, la dégradation de sa santé alarme et pose des questions sur une potentielle tentative de mettre fin à ses jours en cas d’extradition.
A cause de son état, le fondateur de Wikileaks était absent lors des audiences de février. Les mardi 20 et mercredi 21 février, ses avocats s’étaient efforcés de convaincre les magistrats que les poursuites à l’encontre de leur client étaient purement « politiques », et qu’une extradition mettrait sa santé et sa vie en danger.
Pour rassurer, les Etats-Unis ont assuré qu’il ne serait pas incarcéré à la prison de très haute sécurité ADX de Florence, dans le Colorado, et qu’il recevrait les soins cliniques et psychologiques dont il aura besoin.