Ce lundi 23 septembre, deux ex-employées d’une crèche People & Baby de Villeneuve-d’Ascq ont été jugées à Lille pour des faits de violences sur des enfants, entre 2018 et 2021. Une affaire évoquée par le journaliste Victor Castanet dans son livre « Les Ogres ».
Sur le banc des accusées, une enseigne, People & Baby, mais plus précisément l’ancienne directrice et l’ancienne infirmière de la crèche implantée à Villeneuve d’Ascq. La raison de leur présence : maltraitance et violences physiques et psychologiques sur 9 enfants. Six et douze mois de prison en sursis ont été requis par le procureur de la République contre elles. La décision finale sera donnée le 7 octobre. L’affaire est d’autant plus médiatique car évoquée par le journaliste Victor Castanet dans son livre Les Ogres qui dénonce les cas de maltraitance dans les crèches privées en France.
« Il s’agissait de lésions typiques de maltraitances causées forcément par un adulte »
C’est dans la crèche Baby City que les faits se sont déroulés entre 2018 et 2021. Racheté en 2018 par People & Baby, une nouvelle direction a été nommée. Toutefois, en mai 2021, Ghita, médecin de profession, constate un soir des traces de lésions sur le corps de l’un de ses enfants. « Il s’agissait de lésions typiques de maltraitances causées forcément par un adulte », évoque la mère de jumeaux qui ont alors 2 ans au moment des faits. Elle décide de porter plainte et de créer un collectif pour recueillir des témoignages.
« Ce qui a été pointé, c’est le manque de formation »
Au total, 8 familles ont déposé plainte, rejointes sur les rangs des parties civiles par l’association Famille enfant partage solidarité (AFEPS). Manon D., 35 ans, et Caroline G., 48 ans, qui sont respectivement l’ancienne infirmière et directrice de la crèche ont donc dû rendre des comptes à ces 8 familles durant le procès qui s’est déroulé au tribunal de Lille ce lundi 23 septembre. Les prévenues sont poursuivies pour violences volontaires, physiques et psychologiques, sans incapacité, sur 9 enfants. « Ce qui a été pointé, c’est le manque de formation, peut-être la fatigue », a rapporté Florent Mereau, avocat de parties civiles. Les prévenues, quant à elles, « contestent les faits qui leur sont reprochés », fustige Blandine Lejeune, l’avocate de la défense. La décision finale sera connue le 7 octobre.