Plus

    Derniers articles

    Après la tempête, Nausicaá cherche à se réinventer

    Situé à Boulogne-sur-Mer, Nausicaá est le plus grand aquarium...

    TER dans les Hauts-​de-​France : la SNCF abandonne son « plan de transport adapté »

    C’est officiel : le « plan de transport adapté » qui prévoyait...

    Le prince William rend une visite surprise aux troupes près de la frontière ukraino-polonaise

    Le prince William de Grande-Bretagne a effectué mercredi une...

    The Apprentice : quand la fiction rattrape la politique américaine

    Alors que les Etats-​Unis sont au cœur d’une période politique impré­vi­sible, ce biopic acide d’un magnat de l’immobilier devenu président ne manque pas de susciter la controverse.

    Le film met en scène l’ascension entre­pre­neu­riale de Donald Trump avant son entrée en politique. Un succès dû à son par­te­na­riat étroit avec l’avocat conser­va­teur et entre­met­teur politique Roy Cohn. Après Shelley (2016), Border (2018) et Les Nuits de Mashhad (2022), Ali Abassi réalise un biopic brutal sur le candidat répu­bli­cain. Il ne fait pas le procès de Donald Trump, il se contente de montrer des faits.

    Donald Trump : pur produit de son époque

    Tous les éléments sont sous nos yeux : l’or, le drapeau américain, Ivana en petite statue de la Liberté, Donald Trump assis sur un trône et un homme, un marion­net­tiste au-​dessus de la scène. Pourtant, le début du film ne semble pas dépeindre l’ex-président des Etats-Unis.

    Nous sommes dans les années 1970 – 1980. La révo­lu­tion conser­va­trice dicte la vie des Américains : les chefs d’Etat hostiles au socia­lisme sou­haitent réduire les inter­ven­tions de l’Etat dans la sphère éco­no­mique et sociale. C’est dans cet envi­ron­ne­ment que Donald Trump (incarné par Sebastian Stan) devient président de la Trump Organization. Il est un jeune entre­pre­neur soucieux de plaire à son père, grand promoteur immo­bi­lier. Après que le duo père-​fils soit visé par une enquête du dépar­te­ment de la Justice portant sur des soupçons de dis­cri­mi­na­tion envers des loca­taires noirs, Donald Trump décide de faire appel à l’expertise de Roy Cohn (incarné par Jeremy Strong), avocat chevronné aux principes féroces : attaquer, n’admettre rien et reven­di­quer la victoire. Des leit­mo­tivs qui vont rythmer la trans­for­ma­tion de son protégé et façonner l’homme qu’il est aujourd’hui : une figure de violence masculine dont les relations humaines se résument à dominer l’autre.

    Une sortie à point nommé pour les élections

    « C’est glaçant. La mise en scène, les dialogues… On a l’impression de voir un docu­men­taire avec toujours une couche de satire », raconte une spec­ta­trice après avoir vu le long métrage. Un réalisme qui saisit les spec­ta­teurs alors que les résultats des élections approchent.

    Il y avait peu de chance que le film ait un impact sur les élections du 5 novembre. Néanmoins, on peut s’interroger sur sa sortie en salle le 9 octobre dernier. L’ex-président lui-​même n’a pas caché son agacement. Il est allé jusqu’à affirmer sur son réseau social Truth Social, que le film a été lancé juste avant l’élection pré­si­den­tielle pour « tenter de nuire au plus grand mouvement politique de l’histoire du pays, Make America Great Again ». Une réaction qui ne surprend pas. Rappelons-​le : attaquer, ne rien avouer et reven­di­quer la victoire. Des principes qui dictent sa carrière politique et qui conti­nue­ront sans nul doute de le faire durant son nouveau mandat.

    Le film est à l’affiche au cinéma Le Majestic. 

    L’avis de Contrepoint

    Voir ce film, c’est com­prendre la per­son­na­lité du nouveau président des Etats-​Unis. Tourné comme un docu­men­taire, le film retrace avec une précision glaçante les premières années du nouveau président des Etats-​Unis. Ce qui frappe dans ce biopic, c’est à quel point le réa­li­sa­teur a réussit à capturer avec brio l’essence d’une époque où les magouilles en coulisses et les stra­té­gies douteuses sont monnaie courante. Donald Trump, guidé par un mentor cynique et mani­pu­la­teur, se forge une per­son­na­lité sans conces­sion, prête à tout pour triompher. Le duo entre Sebastian Stan et Jeremy Strong fonc­tionne ter­ri­ble­ment bien. Leurs per­for­mances res­pec­tives sont ter­ri­fiantes et dépeignent deux per­son­nages tota­le­ment immoraux, froid, sans scrupules mais également ambitieux. « The Apprentice » est un film qui invite à la réflexion sur le pouvoir, l’argent et les méca­nismes qui façonnent notre monde.

    Taxe « anti-​vape » : Des com­mer­çant inquiets

    Intégré au projet du budget de l’Etat, un amendement...

    Drogue : La justice est passée mais les tra­fi­quants sont toujours là

    Au début du mois, le tribunal de Lille a...

    À la rencontre de ces Lillois qui sou­tiennent la Palestine et le Liban

    Depuis un an, et les conséquences de l’attaque du...

    Contrepoint n°31

    Lille : les patrons de galerie d’art contraints de s’adapter

    La scène artistique lilloise est en plein essor et les galeries d’art dans le Vieux-Lille ne manquent pas. Tandis que certaines se meurent, d’autres...

    « On parle avec les cartes » : immersion dans un tournoi Pokémon à Lille

    Le samedi 19 octobre dernier, nous avons plongé dans l’univers Pokémon lors des championnats régionaux au Lille Grand Palais, où nous avons suivi Joséphine,...

    « Dès la première réponse, j’ai su que ça allait être compliqué » : la galère de Lucie pour être bibliothécaire

    Après cinq années d’études, Lucie, 23 ans, se retrouve confrontée à la réalité du marché du travail dans le secteur culturel. Entre candidatures sans...