Plus

    Derniers articles

    Comment peut-​on ne pas aimer Noël ?

    L’hiver s’installe et le froid nous envahit, la saison...

    Allemagne : la « Mega Streik » paralyse le pays

    Si la France est actuellement frappée par la colère...

    Changement de direction artis­tique chez Gucci : les adieux d’Alessandro Michele

    Cela faisait déjà quelques semaines que l’on sentait venir...

    “On travaille beaucoup et on s’en sort à peine” : l’in­fla­tion passe mal à « la Moulinette »

    Le café La Moulinette, niché au cœur d’une rue animée du quartier Moulins, se distingue comme un véritable bastion de culture et de convi­via­lité. Mais alors que l’in­fla­tion gronde et que les coûts de fonc­tion­ne­ment aug­mentent, ce lieu unique se trouve confronté à des défis éco­no­miques redoutables.

    Dans le café La Moulinette règne une ambiance cha­leu­reuse et décon­trac­tée, les livres suspendus au mur sont le reflet de la déco­ra­tion “récup”et les tables sont souvent le théâtre de dis­cus­sions animées entre habitués et nouveaux venus. Mais ce qui distingue véri­ta­ble­ment ce café solidaire, c’est sa pro­gram­ma­tion cultu­relle et musicale variée.

    Chaque semaine, Nicolas Fait, cogérant du café la Moulinette propose divers évé­ne­ments allant des concerts aux soirées de lectures de poésie, en passant par des dis­tri­bu­tions de légumes et des dis­cus­sions éthiques sur le polyamour. La clientèle, géné­ra­le­ment issue du quartier, est source de pro­po­si­tion pour les futures activités. Les habitués y trouvent un refuge pour nourrir leur esprit tout en sirotant un café équitable. Ce qui rend cet endroit encore plus par­ti­cu­lier, c’est son statut de coopé­ra­tive détenue et gérée par ses neuf employés. Pour Nicolas, “le but n’est pas de viser exclu­si­ve­ment le profit”, les décisions au sein de la coopé­ra­tive sont prises démo­cra­ti­que­ment, avec un enga­ge­ment envers la dura­bi­lité sociale et économique.

    Nicolas Fait, cogérant du café La Moulinette © Mélissa Meaux

    Cependant, malgré son succès indé­niable sur le plan culturel, le café solidaire n’est pas à l’abri des réalités éco­no­miques qui menacent sa survie. L’inflation crois­sante a entraîné une aug­men­ta­tion des coûts de la nour­ri­ture, des boissons, du loyer et de l’électricité, mettant une pression finan­cière consi­dé­rable sur ses opé­ra­tions. Pour faire face à ces défis, le café a dû revoir sa structure tarifaire, augmenter les prix de ses produits et négocier avec les pro­duc­teurs locaux. Nicolas, se sent démuni et il a peur pour la suite si aucun effort n’est fait. Selon lui, il faudrait rediriger l’argent vers des modèles vertueux comme celui-​ci où l’humain et l’environnement sont au cœur du projet. “On travaille beaucoup, et on s’en sort à peine”, se désole-​t-​il, la charge mentale est impor­tante quand son travail et celui des neuf employés est en jeu. Mais Nicolas et son équipe sont forts de pro­po­si­tions et ils tiennent aussi à aider les personnes dans le besoin, alors le café La Moulinette a innové en intro­dui­sant le concept de « café suspendu ». Ce système de pré­paie­ment solidaire offre une solution simple, mais efficace pour soutenir ceux qui peinent à joindre les deux bouts dans un contexte éco­no­mique difficile. 

    "café suspendus" pour des personnes dans le besoin © Mélissa Meaux
    « café suspendus » pour des personnes dans le besoin © Mélissa Meaux

    La situation soulève également des questions plus larges sur la viabilité des entre­prises à vocation sociale et cultu­relle dans un marché éco­no­mique de plus en plus com­pé­ti­tif. Alors que de nombreux petits commerces se battent pour leur survie, des voix se font entendre pour défendre des ini­tia­tives comme celle de La Moulinette, sou­li­gnant leur contri­bu­tion unique à la vie com­mu­nau­taire et cultu­relle. Nicolas et son équipe conti­nuent de chercher des solutions créatives pour maintenir le café à flot. Ils envi­sagent des par­te­na­riats avec d’autres entre­prises locales et des évé­ne­ments spéciaux pour attirer de nouveaux clients. Cependant, le défi reste de taille, et la route vers la pérennité éco­no­mique est semée d’embûches.

    Le musée Magritte fait déjà peau neuve. Un nouveau visage qui séduit

    Après six mois de travaux, le musée Magritte a...

    La rue d’Aerschot, vitrine de la pros­ti­tu­tion à Bruxelles

    Le 2 avril, une nouvelle loi concernant la prostitution...

    Street Art : deux artistes qui égayent les quartiers

    Dans les rues de Bruxelles, le street art s’exprime...

    Contrepoint n°28

    La rue d’Aerschot, vitrine de la pros­ti­tu­tion à Bruxelles

    Le 2 avril, une nouvelle loi concernant la prostitution a été votée par le gouvernement belge. Une avancée historique qui devrait aider les travailleuses...

    Le Cabaret Mademoiselle : des show incan­des­cents où les éti­quettes n’ont pas leur place !

    Néons violets, murs tapis de noir et petite scène étriquée, au Cabaret Mademoiselle, chaque week-end, la salle est rythmée par des perfomances plus détonnantes...

    Bruxelles, ville 30 km/​h : toujours une bonne idée ?

    Mise en place en 2021 par la ministre écologiste de la Mobilité, Elke Van Den Brandt, la zone de circulation à 30 km/h est...