Le 4 novembre dernier, la nouvelle saison de la Star Academy sur TF1 a débuté, dévoilant enfin les visages des candidats de cette édition 2023. Afin d’en apprendre plus sur cette émission mythique, nous avons rencontré Amisse, académicienne de la saison 2022. Un an après son passage à la Star Ac’, elle nous a livré quelques confidences sur le déroulement de l’émission, des castings à l’élimination. Elle revient également sur la manière dont elle a vécu cette expérience et sur ce qui s’est passé pour elle depuis un an.
Peux-tu nous raconter comment tu as candidaté, et quelles sont les étapes de casting ?
« J’ai postulé via l’adresse mail qui est donnée sur le site de TF1. Il n’y a pas tellement d’indications sur ce que l’on doit envoyer dans ce premier mail, donc j’ai un peu improvisé. J’avais fait une courte présentation puis j’avais envoyé deux vidéos de chant. J’ai été recontactée après cela, et c’était le début d’une ribambelle d’étapes de castings, au moins quatre ou cinq. Les casteurs m’ont demandé de refaire de nouvelles vidéos : j’ai dû chanter en anglais, en français, mais aussi faire une vidéo de danse et une vidéo de présentation. Pour celle-ci, nous devions essayer de nous présenter d’une manière un peu originale et créative pour montrer notre personnalité. Ensuite, il y a eu le rendez-vous à la tour de TF1. Au départ, il y avait 20 000 candidatures, mais à ce stade-là, nous étions 120 candidats. À nouveau, j’ai dû chanter et danser devant le jury. J’étais assez impressionnée parce qu’il y avait une quinzaine de personnes, dont Michael Goldman. Ils m’ont demandé pourquoi ils devraient me choisir, et pas un autre. C’est l’angoisse cette question. J’ai un peu paniqué et j’ai répondu que je faisais de super bonnes blagues. Évidemment, ils m’ont mis au défi de les faire rire, mais sur le moment, je n’avais aucune blague en tête. Finalement, j’ai trouvé une énigme qui les a fait rire. Je pense qu’ils ont apprécié l’originalité de l’instant. »
À quel moment sais-tu que tu es sélectionnée pour l’émission ?
« Après, j’ai dû passer un entretien psychologique ainsi qu’un rendez-vous chez le médecin. On y fait un test d’effort par exemple, pour savoir si tu peux assumer les séances de sport au château. Les médicaments aussi, la production doit savoir si tu prends un traitement régulier. L’entretien psychologique, lui, consiste à vérifier que tu es mentalement capable de rester enfermée sans contact extérieur. On parle aussi d’éventuelles addictions, ils vérifient le niveau de dépendance au tabac par exemple.
Ensuite, il faut attendre. J’ai essayé de ne pas trop espérer pour ne pas être déçue. Je me persuadais que je n’allais pas être sélectionnée. L’émission commençait le 15 octobre, et j’ai su que j’étais prise deux semaines avant, je crois, les délais étaient assez courts. D’ailleurs, quand je l’ai appris, j’étais en train de travailler. J’ai reçu un appel pour me prévenir qu’on allait m’appeler en visio cinq minutes après. Quand j’ai décroché, les casteuses m’ont fait la fameuse blague de me faire croire que je n’étais pas sélectionnée, elles m’ont dit : « on est désolé Amisse, on a défendu ta candidature comme on a pu. Tu comprends, beaucoup de candidats veulent cette place, donc malheureusement, il va falloir que tu fasses tes valises parce qu’on t’attend au Château ! ” Je n’en revenais pas !»
Ressent-on la présence des caméras et de la production au Château ?
« La présence des caméras oui, je l’ai ressentie pour ma part. C’est vrai que je faisais attention à ce que je faisais comme je suis quelqu’un de très spontanée. Mais quand on arrive dans l’aventure, nous n’avons pas de repères, tout est nouveau et en plus, nous sommes filmés en continu. J’avais peur d’être caricaturée, je ne savais pas ce que ça allait rendre à la télévision. Je pensais que tout allait être amplifié à l’écran, donc j’essayais de ne pas en faire “trop”. Je restais sous contrôle, mais je ne changeais pas pour autant de personnalité. C’était moi, mais en plus soft.
Pour ce qui est de la production, on ne la voit quasiment jamais. Les seules personnes à qui ont fait face, ce sont ceux qui nous interviewent, lorsqu’on nous demande de réagir à tel événement de la journée par exemple. Et encore, ils ne sont pas présents dans la salle avec nous, on ne fait que les entendre, il n’y a que les caméras dans la pièce. Un autre exemple : dans les quotidiennes on voit que les repas sont préparés comme par magie, mais en réalité, il y a des personnes qui cuisinent pour nous. On les a parfois vues, mais la communication directe avec elles n’est pas autorisée. Par exemple, on nous demandait de quitter la cuisine pendant la préparation, et quand on revenait, le repas était prêt. »
Est-ce qu’il y a eu des aspects inattendus ou surprenants que tu as découverts en vivant les coulisses de Star Academy, par rapport à ce que tu avais imaginé ?
« J’ai été étonnée du nombre de personnes impliquées dans le programme, surtout lors des primes. Il y a vraiment beaucoup de personnes qui travaillent dans l’ombre. Lors des primes, on est accueillie sur le plateau, et nous sommes vraiment considérés en tant que personnes. C’est dans l’intérêt du réalisateur que les académiciens se sentent bien, sinon ça va se ressentir à l’écran. Donc, ils répondent à la moindre interrogation qu’on peut avoir, sur le chant, sur nos déplacements, tout. Ils sont réellement à l’écoute.
D’ailleurs, c’est là que je me rends compte de la reconnaissance que j’ai envers eux, parce que TF1 donne tout pour faire une super émission, avec un gros budget, des super beaux plateaux, des danseurs, des artistes, la totale ! La production prend le risque de te faire confiance, donc derrière, il faut assurer le show aussi. Ça met une pression parce que tu n’as pas le droit de te rater, quand il y a autant de personnes qui travaillent derrière ce projet. L’investissement que ça demande est impressionnant. »
Comment se déroule le retour à la réalité le soir de ta sortie de l’émission, et comment TF1 accompagne les éliminés dans cette transition post-Star Academy ?
« Quand j’ai été éliminée, j’avais le choix entre aller à l’hôtel ou rentrer directement chez moi. J’avais choisi de passer la nuit à l’hôtel, histoire de faire la transition. J’ai pu récupérer mon téléphone, mais on m’avait conseillé de ne pas l’allumer le soir même de ma sortie. J’avais attendu le lendemain matin. Je me souviens que lorsque je suis descendue prendre mon petit déjeuner à l’hôtel, le lendemain de l’élimination, il y a des gens qui m’ont reconnue. J’ai halluciné, je n’ai pas compris au début, j’ai vraiment percuté que j’avais été vu à la télévision par des milliers de personnes. Les gens étaient super bienveillants, et ils n’avaient pas eu le temps d’apprendre à me connaître. Même en étant restée qu’une semaine, j’avais l’impression d’être soudainement plus importante, alors que je suis restée la même. Les casteuses ont pris soin de moi, elles ont insisté sur le fait que je pouvais les contacter quand je voulais si j’en avais besoin, et même un an après, je sais qu’elles répondront si je les appelle aujourd’hui. Pour les premières interviews télévisées on est accompagné. D’un coup on est face à pleins de monde qui veut nous poser un tas de questions, donc on peut vite être perdu, mais du coup la production est présente. Globalement la sortie s’est bien passée. »
Que s’est-il passé pour toi depuis un an ?
« Depuis un an, il y a eu énormément de rencontres professionnelles. J’ai dû me créer un staff, avec un manager (Kiese Desbosquets) etc.. J’ai beaucoup travaillé sur la direction artistique pour mes singles. Il y a eu des beatmakers qui m’ont proposé des productions, des gens ont voulu investir dans mon projet. Après c’est comme partout il y a des opportunités plus ou moins intéressantes donc faut savoir saisir les meilleurs. J’ai eu la chance d’enregistrer un single avec des compositeurs de Sony. J’ai été invité pour performer lors de La chanson de l’année, également pour une émission des 12 coups de midi, j’ai performé au Fouquet’s à Paris. J’ai également été nommée marraine pour ApprentiScène, lors du BEAWorld Festival 2022, à Rome. Dernièrement j’ai fait la première partie de Yanns, au Forum de Vauréal. Je suis très très reconnaissante de ces opportunités. »