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    Retraites spi­ri­tuelles : qu’est-​ce qui rend les abbayes si attractives ?

    Révision d’examens, quête spi­ri­tuelle, vacances « au vert » ou décon­nexion tech­no­lo­gique, toutes les raisons sont bonnes pour s’isoler quelques jours en abbaye. C’est une tendance qui séduit de plus en plus ceux qui veulent découvrir ou redé­cou­vrir ces lieux retirés du monde où vivent les com­mu­nau­tés monastiques.

    Dix heures. C’est le temps qu’il aura fallu pour rejoindre le village de Lagrasse depuis Lille. Cette petite commune lotie dans le fin fond de l’Aude abrite une abbaye vieille de quinze siècles, aujourd’hui occupée par une com­mu­nauté de chanoines. Voyageurs, retrai­tants, croyants ou non croyants, tous font le voyage pour des raisons dif­fé­rentes, mais chacun y est accueilli sans distinction.

    Les Chanoines de Lagrasse proposent des retraites spi­ri­tuelles « sur mesure » pour les couples, les familles, les jeunes pros ou les ado­les­cents… ©Aliénor de Pompignan

    Loin du monde

    Dans ce petit coin du sud de la France, la modestie du paysage sec et vallonné ressemble à celle de ses habitants discrets. « C’est un coin très pauvre », confie le chauffeur du bus qui assure la liaison entre Carcassonne et Lagrasse. En 1h30 de trajet, l’homme de 65 ans prend le temps de dépeindre la région qu’il aime, même si celle-​ci n’a pas beaucoup à lui offrir. Ancien militaire, puis infirmier, ce nouveau métier est la solution qu’il a trouvée pour arrondir ses fins de mois.

    L’arrêt de bus, le seul du village, semble bien pit­to­resque. Pourtant, le site de l’abbaye annonçait un lieu attractif, bien qu’isolé de toute vie tré­pi­dante. Il faut dire qu’à cette heure tardive, et sous une pluie battante, une commune de cette envergure ne pouvait pas faire promesse d’affluence. Peut-​être demain.

    C’est à la sortie du hameau, derrière un vieux pont de pierres, que se dresse l’abbaye de Sainte-​Marie, avec ses 1200 ans d’histoire. Il suffit de pousser un portillon de fer pour pénétrer dans l’enceinte où le père hôtelier attend les visiteurs. « Cette clé est pour la maison d’hôtes et celle-​ci pour votre chambre. Voici la feuille des offices, si vous le souhaitez, et les codes pour accéder à l’église à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Vous êtes ici chez vous. Demain matin, vous pourrez ren­con­trer un Père pour un accom­pa­gne­ment spirituel. »

    Venus de tous horizons

    « Je suis venue pour passer des vacances au calme, loin de ma famille. » Cette catho­lique, pas toujours pra­ti­quante, confie son désarroi d’habiter encore chez ses parents malgré ses trente ans. Chauffeuse de trans­ports publics dans la région bor­de­laise, Angèle est venue profiter de sa semaine de vacances dans ce lieu paisible où elle ne cherche rien mais espère quand même trouver quelque chose. C’est son amie Eléonore qui l’a convain­cue de l’accompagner à Lagrasse. Elle aussi est en vacances, mais elle est venue chercher des réponses à ses questions auprès des moines qu’elle sait de bons conseils. Chaque jour, l’un d’eux se rend dis­po­nible pour la recevoir et l’écouter, comme tous les autres retrai­tants qui viennent demander l’hos­pi­ta­lité à ces obser­va­teurs dans la règle de Saint Augustin.

    Certains sont même de grands habitués. Ils viennent quand ils en ont l’oc­ca­sion, aux périodes de Noël ou de Pâques, le temps d’un week-​end, comme Maylis qui connait les lieux par cœur. « J’avais quelques jours de libre, alors j’en ai profité. » La jeune étudiante en école d’in­gé­nieur fréquente souvent l’abbaye et les moines dont les offices litur­giques sont pour elle source de recueille­ment et de spiritualité.

    « Depuis 2004 et pour quelques années encore, des travaux d’aménagement et de réno­va­tion sont menés sur l’ensemble des bâtiments de l’abbaye. » ©Aliénor de Pompignan

    Une réponse à une quête spirituelle

    Les Chanoines réguliers de la Mère de Dieu se sont installés à Lagrasse en 2004 et vivent, selon la règle de St Augustin, une vie de prière et d’a­pos­to­lat ©Aliénor de Pompignan

    Matines, laudes, messe, tierce, vêpres et complies rythment le quotidien des chanoines réguliers de la mère de Dieu. Ces offices, récités en latin et au son du chant grégorien, forment l’une des spé­ci­fi­ci­tés de cette com­mu­nauté. « Vous connais­sez ? » Les moines sont habitués à ce que les visiteurs ne le soient pas. A ceux qui sont étrangers à la liturgie tra­di­tion­nelle, ils tendent des petits livrets qui per­mettent de suivre ce que l’Eglise catho­lique appelle le rite tridentin, ou « rite extra­or­di­naire ». Tout au long de l’année, familles, fiancés, jeunes pro ou encore ado­les­cents viennent se recentrer sur leur foi au rythme de retraites spi­ri­tuelles orga­ni­sées « sur mesure ». Dans l’ab­ba­tiale de style gothique fraî­che­ment rénovée, la grand-​messe du dimanche attire de nombreux résidents des villages voisins, des touristes et même des troupes de scouts dont s’oc­cupent les religieux le temps d’un après-​midi. Visite du confes­sion­nal ou du jardin de l’abbaye, chacun y trouve son compte, avant de passer par la boutique où le père hôtelier prendra soin de conseiller le livre qui vous donnera l’envie de revenir à Lagrasse.

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