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    Sénégal : qui est Bassirou Diomaye Faye, le nouveau président de la « rupture » ?

    Dès le premier tour, Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, a été élu président du Sénégal le 25 mars dernier. La victoire de l’opposant, qui doit encore être confirmée offi­ciel­le­ment, a été reconnue par l’ensemble des candidats à l’élection pré­si­den­tielle. Il s’est exprimé lundi soir pour la première fois depuis le scrutin.

    « Le peuple séné­ga­lais a fait le choix de la rupture, pour donner corps à l’immense espoir suscité par notre projet de société », a déclaré Bassirou Diomaye Faye. Au Sénégal, une nouvelle ère s’est ouverte avec l’as­cen­sion de Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, élu président dès le premier tour des élections du 25 mars, béné­fi­ciant d’un soutien massif de 58% des voix. La recon­nais­sance unanime de sa victoire par ses adver­saires poli­tiques témoigne de l’ampleur du chan­ge­ment opéré. Dans sa première allo­cu­tion post-​électorale, le président élu a exprimé sa gratitude envers le peuple séné­ga­lais pour avoir embrassé la vision de renouveau qu’il incarne. Libéré de prison dix jours avant le scrutin, cet ins­pec­teur des impôts et ancien militant syn­di­ca­liste, incarne une nouvelle géné­ra­tion de leaders poli­tiques séné­ga­lais. Son élection marque une rupture avec l’établissement d’une politique tra­di­tion­nel et suscite de nombreux espoirs au sein de la population.

    Un parcours atypique

    Bassirou Diomaye Faye, ori­gi­naire de Ndiaganiao, dans le sud du pays, a tracé un chemin singulier, passant des rangs de l’ad­mi­nis­tra­tion fiscale à la scène politique. Diplômé de l’École nationale d’ad­mi­nis­tra­tion et de magis­tra­ture (ENAM), son parcours a été marqué par un enga­ge­ment syndical sans faille et une lutte opiniâtre contre la cor­rup­tion. En 2011, il co-​fonde le mouvement « Y’en a marre », qui joue un rôle crucial dans le ren­ver­se­ment du régime d’Abdoulaye Wade en 2012. Ce mouvement, connu pour ses actions de sen­si­bi­li­sa­tion et de mobi­li­sa­tion citoyenne, devient une force incon­tour­nable du paysage politique sénégalais.

    Un candidat anti-​système dans la « rupture »

    En 2014, Bassirou Diomaye Faye quitte « Y’en a marre » pour créer son propre parti politique, le Parti des patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fra­ter­nité (PASTEF). Dès sa création, le PASTEF se posi­tionne comme une alter­na­tive aux partis tra­di­tion­nels. Son discours, axé sur la probité, la trans­pa­rence et la justice sociale, rencontre un écho favorable auprès d’une popu­la­tion lassée par la cor­rup­tion et les pratiques népo­tiques. En 2019, Bassirou Diomaye Faye se présente à l’é­lec­tion pré­si­den­tielle. Sa can­di­da­ture, bien que jeune, se hisse à la troisième place avec 6% des voix. Ce score pro­met­teur confirme l’ancrage du PASTEF dans le paysage politique séné­ga­lais. Toujours dans son souhait de gouverner le pays, ce dernier se présente alors aux élections de 2024. C’est dans un contexte par­ti­cu­lier avec la montée des oppo­si­tions et les critiques envers l’ancien président Macky Sall, qui gron­daient depuis plusieurs mois main­te­nant, que Diomaye Faye se lance. Choisissant le mot « rupture » comme mot d’ordre, il décline son projet en plusieurs axes : la lutte contre la cor­rup­tion, la promotion d’une gou­ver­nance trans­pa­rente et la réforme du système éco­no­mique pour une meilleure répar­ti­tion des richesses. « Je m’engage à gouverner avec humilité, dans la trans­pa­rence, à combattre la cor­rup­tion, à me consacrer plei­ne­ment à la refon­da­tion de nos ins­ti­tu­tions », a insisté celui qui sera bientôt investi cinquième président de la République. La can­di­da­ture de Bassirou Diomaye Faye s’inscrit dans un contexte de défiance envers les ins­ti­tu­tions et les élites poli­tiques. 

    Un président rassembleur ?

    L’élection de Bassirou Diomaye Faye est saluée par une large frange de la popu­la­tion, qui voit en lui un homme intègre et capable de porter le chan­ge­ment. « La tenue de l’élection consacre avant tout la victoire du peuple dans le combat pour la défense de sa sou­ve­rai­neté et des valeurs démo­cra­tiques », a‑t-​il dit lors de son discours. Un discours ras­sem­bleur et une volonté de rompre avec le passé qui ont séduit de nombreux jeunes et Sénégalais déçus par la classe politique tra­di­tion­nelle. Cependant, les défis qui l’at­tendent sont immenses. Le Sénégal est confronté à de nombreux problèmes, tels que la pauvreté, le chômage, l’in­sé­cu­rité et la cor­rup­tion. Bien qu’il rassure en déclarant que le « Sénégal restera le pays ami et l’allié sûr et fiable », reste à voir s’il sera capable de traduire ses ambitions en actions concrètes et de répondre aux nombreux défis qui se posent à son pays. 

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