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    Sillonner le monde pour trans­for­mer les déchets

    Parti du port de Marseille le 1er octobre dernier, le navire Plastic Odyssey va parcourir le monde, pendant 3 ans. Au programme : 30 escales de trois semaines chacune, pour lutter contre la pollution plastique qui impacte nos océans.

    Accosté au Mucem début octobre, le navire « Plastic Odyssey » a quitté la cité phocéenne pour sillonner le monde et collecter le plastique présent dans nos océans. Le bateau bleu et blanc est chargée d’une dizaine de machines per­met­tant de trans­for­mer les déchets plas­tiques en de nouveaux objets. « On veut faire du bateau un ambas­sa­deur » confie le co-​fondateur Simon Bernard. Un messager qui met sous les yeux d’investisseurs locaux, les méthodes pour valoriser les déchets.

    Un bateau aux allures d’usine

    Mains lavées et masque sur le nez, la visite peut enfin commencer. « À bord, nous sommes nos propres médecins, nous n’avons pas le temps d’être malades », explique la capitaine Magaly Dupuy-​Denat. Entre les portes, aussi petites que lourdes, il faut se faufiler et « toujours garder une main sur la rambarde ». Une fois passés les étroits escaliers, la salle des machines apparaît. « Chaud devant, c’est bouillant », crie l’un des membres de l’équipage aux gants rouge. Il s’occupe de l’extrudeuse, l’un des engins présents dans les 200m² d’atelier.

    Les déchets plas­tiques sont trans­for­més en objets, comme ici en tuyaux. © Clément Doucet

    Réduit en copeaux puis lavé, le plastique extrudé prend la forme d’une pâte malléable. Des briques mul­ti­co­lores, des tuyaux ou des pavés auto­blo­quants grisâtres… moulés, les déchets deviennent de nouveaux objets. Recycler, mais surtout répondre à des besoins. « D’un déchet, on obtient un objet utile », explique Simon Bernard. Là repose le cœur de cette tournée dans les pays du Sud : « La tech­no­lo­gie est Low-​Tech, donc facile à repro­duire, et libre de droits », la clé pour que des micro-​usines voient le jour dans les états les plus pollués. Vendre les objets produits, pour ren­ta­bi­li­ser les machines. Recycler, tout en créant de l’emploi.

    Autoalimenté, grâce aux déchets

    Elle intrigue les visiteurs, rend fier l’équipage. Plus longue que les autres, la pyrolyse est une machine à part. La bouillie de déchets plastique est chauffée à 450°C pour devenir gaz. Rien de bien sorcier : par une dis­til­la­tion, on obtient un liquide. Un fluide aux airs d’or noir : de l’hydrocarbure. « On peut en faire de l’essence et du diesel » explique Tom Bébien, res­pon­sable recyclage. Sourire aux lèvres quand on lui demande comment est alimentée la machine, il répond « avec un groupe élec­tro­gène, lui-​même alimenté en hydro­car­bures ». Une petite boucle de bouclée. La grande boucle, partie de Marseille, se pro­lon­gera jusqu’à 2024.

    D’Ulysse à l’Odyssey

    En 2016, Simon Bernard et Alexandre Dechelotte, étudiants à l’école de la marine marchande, et l’ingénieur Bob Vrignaud se lancent un défi fou : faire le tour de France sur l’Ulysse. Une coque de catamaran qui carbure au plastique distillé.
    Six années ont passé, les choses ont bien changé. L’équipe compte main­te­nant une vingtaine de membres, le navire mesure 39 mètres… et sillonne le monde.
    En proue, deux objectifs. Recycler, ou « nettoyer le passé ». Mais aussi « construire le futur ». « Recycler c’est du court terme, la vraie solution est de délaisser le plastique », confie Maïté Abos, direc­trice de l’association. À chaque escale, une expo­si­tion. Sur le navire, une salle de confé­rence. Mettre en avant des alter­na­tives, tout en sen­si­bi­li­sant sur l’utilisation excessive du plastique à usage unique.

    Au menu, des frites, des frites, des frites !

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