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    3 jours sans mon smart­phone : cap ou pas cap ?

    Alors que nos smart­phones sont devenus omni­pré­sents dans notre quotidien, du 6 au 8 février, ce sont les journées mondiales sans téléphone portable. C’est l’occasion de se détacher de notre téléphone portable, longtemps qualifiés de « troisième bras » par les socio­logues. Seriez-​vous capable de relever le défi de passer trois jours sans lui ?

    Le choix du 6 février n’est pas anodin, puisqu’il coïncide avec la Saint-​Gaston. Une manière de rendre hommage au célèbre couplet du célèbre chanteur de Montcuq, Nino Ferrer « Gaston, y’a l’téléfon qui son, et y’a jamais person qui y répond » dans sa chanson « Le Téléfon ».

    Initialement, cette journée mondiale était radicale. Crée en 2001 par Phil Mraso, un écrivain, l’objectif était de ne pas utiliser son téléphone portable pendant trois jours. À l’époque, le téléphone se limitait encore à sa fonction première : télé­pho­ner. Mais aujourd’hui, nos smart­phones rem­plissent bien d’autres rôles. Ils sont nos assis­tants, nos GPS, nos caméras, nos biblio­thèques et bien plus encore.

    « Impossible »

    La journée mondiale sans téléphone reste l’occasion de faire une pause dans notre relation parfois néfaste avec nos écrans. Mais est-​ce vraiment possible ? Pour le savoir, qui de mieux que la géné­ra­tion hyper­con­nec­tée, dite la « Gen Z. » 

    Pour Maxence, étudiant de 22 ans à Lille, passer une journée sans son téléphone est impen­sable. « Peut-​être que je pourrais tenir 12 heures, quand je dors (rires). Sinon, il faudrait carrément que je parte en stage de décon­ta­mi­na­tion !» dit le jeune homme, avec sarcasme.

    Si le sarcasme s’invite lorsqu’on évoque l’idée de se passer de son téléphone, il cache une réalité bien moins légère : la dépen­dance à cet objet devenue si omni­pré­sente qu’elle a désormais un nom : la nomo­pho­bie. C’est lit­té­ra­le­ment la peur panique d’être privé de son téléphone portable comme l’exprime ce jeune étudiant, « je vais être honnête, même si c’est une journée sans téléphone, je pense que je vais quand même y toucher. Pour moi, c’est impos­sible de passer une journée sans » raconte le jeune homme. 

    Un nomophobe, c’est cette personne qui, sous prétexte de « juste vérifier l’heure », déver­rouille son écran pour finir par scroller machi­na­le­ment sur un réseau social. C’est aussi celle qui se sent perdue, presque amputée, dès que son téléphone est hors de portée, sans réseau. Ou alors le drame absolu c’est d’avoir une batterie à 1 %. Cette peur peut faire rire mais ses mani­fes­ta­tions sont bien réelles telles que le stress, agitation et un besoin compulsif de vérifier constam­ment que le monde virtuel n’a pas bougé en notre absence. Après tout, qui n’a jamais attrapé son téléphone pour constater, après cinq minutes qu’il n’y avait aucun message ni notification ?

    Quand ceux qui nous tiennent accrochés nous poussent à décrocher

    La réflexion autour de cette dépen­dance a récemment été remise en lumière par des créateurs de contenus comme Inoxtag, qui a choisi de se décon­nec­ter des réseaux sociaux lors de son ascension de l’Everest, ou encore Léna Situations, qui a partagé son expé­rience d’une cure digitale au travers d’une vidéo publiée sur sa chaîne YouTube. 

    Et si, à votre tour vous profitiez de cette journée mondiale sans téléphone de vdébuter un chan­ge­ment dans l’usage de votre smart­phone ? Que ce soit pour quelques heures ou pour une journée entière, ce défi pourrait être un premier pas vers une relation plus équi­li­brée avec vos écrans.

    Alors, cap ou pas cap ?

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