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    Jean Castex nommé à la tête de la SCNF, le choix de l’é­vi­dence ou de la bienséance ?

    Le 26 septembre 2025, Emmanuel Macron a proposé Jean Castex, ancien Premier ministre et actuel PDG de la RATP, à la présidence-​directrice générale de la SNCF. Succédant à Jean-​Pierre Farandou, sa nomi­na­tion, saluée par les prin­ci­paux syndicats, suscite de vives inter­ro­ga­tions dans l’op­po­si­tion qui y voit un choix politique. 

    Il l’attendait depuis des années et sa patience a été récom­pen­sée. Après six ans d’attente, Jean Castex, président de la RATP depuis son éviction du pouvoir, atteint enfin son but : diriger la plus grande entre­prise fer­ro­viaire française. Mais une question reste dans toutes les têtes : pourquoi l’ancien Premier ministre a‑t-​il été proposé par Emmanuel Macron pour sauver la SNCF ?

    Ancien élu local, élève brillant de l’ENA et ministre d’Emmanuel Macron, dont il fut un de ses premiers bras droit en 2020, le parcours de l’Occitan parle pour lui. Ses nom­breuses cas­quettes poli­tiques et son expé­rience du terrain, enrichies par sa prise de fonction à la tête de la RATP, lui ont permis d’étendre ses com­pé­tences de ges­tion­naire d’État à une expertise reconnue et saluée par ses confrères. Depuis sa nomi­na­tion en 2021, sa gestion du réseau fran­ci­lien, réputé comme l’un des plus déve­lop­pés au monde et accueillant près de 10 millions de voyageurs par jour, a été saluée par les syndicats. Patient, attentif et pro­fes­sion­nel, le choix de l’ancien locataire de Matignon, proposé dans un climat d’instabilité éco­no­mique et politique, relevait alors de l’évidence. La CGT, par l’intermédiaire de sa secré­taire générale, Sophie Binet, s’est réjouie de sa nomi­na­tion, désignant un homme qui « a su dialoguer avec les syndicats et possède une bonne connais­sance du terrain ». Sous son mandat, l’entreprise a notamment lancé la moder­ni­sa­tion de ses rames de métro, tout en gérant les retards du chantier colossal du Grand Paris Express, projet visant à relier les dif­fé­rents dépar­te­ments fran­ci­liens sans devoir passer par la capitale.

    Un acte politique qui ne dit pas son nom ?

    Mais tout le monde n’est pas convaincu de sa nomi­na­tion. Certains élus et obser­va­teurs s’indignent de ce choix, décrié comme un exemple de favo­ri­tisme politique. Au Sénat, plusieurs voix ont souligné que la répé­ti­tion des nomi­na­tions d’anciens membres du gou­ver­ne­ment à des postes stra­té­giques publics finit par donner un signal négatif : la nomi­na­tion de Castex à la tête de la RATP a été jugée « article 13 » (une nomi­na­tion direc­te­ment proposée par le président). Certains sénateurs ont notamment estimé que le chef de l’État « recycle ses proches » dans des fonctions publiques impor­tantes. Par ailleurs, Fatiha Keloua Hachi, députée socia­liste, a dénoncé un « véritable jeu de chaises musicales » qui « nuit au pacte répu­bli­cain ». Cette dernière critique le fait que Jean Castex, déjà nommé à la tête de l’Agence de finan­ce­ment des infra­struc­tures de transport de France (AFIT), soit désormais promu à un autre poste clé peu de temps après.

    Si sa connais­sance du terrain n’est plus à contester, sa nomi­na­tion, elle, tantôt politique que rai­son­nable, continue de nourrir les tensions parmi ses opposants. Reste à savoir si l’ancien Premier ministre saura mettre la SNCF sur de bons rails face à l’ouverture de la concur­rence en 2031.

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