C’est une rumeur qui traverse les couloirs des universités lilloises depuis quelques semaines. Les portions des repas du CROUS seraient de moins en moins copieuses. Simple rumeur ou réalité ?
C’est une rumeur qui est d’abord partie depuis les réseaux sociaux notamment des groupes d’étudiants sur la plateforme Facebook. Certains se plaignant que les portions des repas du Crous de Pont de bois avaient diminué depuis la rentrée. La direction du Crous a immédiatement démenti toutes consignes de diminution mais les étudiants n’en démordent pas. Nicolas, étudiant en licence d’histoire est exaspéré par la situation : « les portions ne sont pas suffisantes, l’année dernière je ne demandais jamais de rab. Cette année à chaque repas je reste sur ma faim.» Les syndicats étudiants ont tenu à rappeler que le Crous était tenu de servir des repas équilibrés et complets aux étudiants.
La raison de l’inflation
Pour expliquer cette baisse de quantité, la raison est toute trouvée. L’inflation touchant les matières premières et la viande fait des trous dans les caisses des organismes chargés de garantir la restauration des étudiants. Par exemple, chaque jour c’est près de 5000 steaks hachés qui sont consommés dans les restaurants universitaires lillois. La question du gaspillage est également évocable, ce sont près de 100 kilos de nourriture qui sont jetés chaque semaine par un restaurant d’entreprise de 100 couverts. Si l’on fait le parallèle avec les 6 à 7000 étudiants qui mangent au Crous chaque midi cela fait une quantité de déchets importants que les réductions de portions pourraient réduire.
La problématique des repas à 1€
Autre facteur qui expliquerait cette baisse de quantité, la fréquentation des restaurants universitaires a augmenté fortement avec la mise en place des repas à 1€ pour les étudiants boursiers. Cette augmentation de fréquentation amène une réduction des quantités car le personnel de production et les installations ne sont pas adaptées à accueillir autant d’étudiants.
Ce n’est donc pas une rumeur, les portions ont bien été réduites mais cela n’émane pas d’une directive du CROUS mais de problèmes structurels qui empêchent les restaurants universitaires de satisfaire les étudiants.