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    Les Hauts-​de-​France : la nouvelle vallée euro­péenne de la batterie électrique ?

    Au cœur de l’Europe, les Hauts-​de-​France se trans­forment rapi­de­ment en un pôle stra­té­gique pour l’in­dus­trie des batteries élec­triques. Avec ses inves­tis­se­ments massifs et son enga­ge­ment pour l’in­no­va­tion verte, la région se posi­tionne comme un acteur clé dans la révo­lu­tion électrique.

    Les Hauts-​de-​France, région his­to­ri­que­ment connue pour sa richesse indus­trielle et son dynamisme éco­no­mique, est en train de se méta­mor­pho­ser en un acteur-​clé de l’in­dus­trie de la mobilité élec­trique. La tran­si­tion éner­gé­tique est devenue un enjeu majeur à l’échelle mondiale. Avec une forte volonté politique et un enga­ge­ment continu en faveur de l’énergie propre, la région a créé un envi­ron­ne­ment propice au déve­lop­pe­ment de l’in­dus­trie des batteries élec­triques. Les Hauts-​de-​France concentrent déjà l’ensemble des projets tri­co­lores de giga­fac­to­ries pour l’automobile. Pour Xavier Bertrand, président des Hauts-​de-​France, c’est un « pari total dont il faut prendre un train d’avance ». Ce dernier estime que « nous sommes dans une décennie de trans­for­ma­tion ». Une évolution qui est rythmée par de nom­breuses recherches innovantes.

    Entre conver­gence de com­pé­tences et de ressources

    Ce qui distingue les Hauts-​de-​France, c’est la conver­gence unique de com­pé­tences indus­trielles, de recherche innovante et d’in­fra­struc­tures stra­té­giques. La région abrite des sites de pro­duc­tion de premier plan pour des entre­prises auto­mo­biles de renom. Ce qui facilite la création de chaînes d’ap­pro­vi­sion­ne­ment solides pour la fabri­ca­tion de batteries. Comme le souligne Antoine D, 43 ans, salarié chez TotalEnergies, « les éta­blis­se­ments de recherche et d’in­no­va­tion de la région sont à la pointe de la tech­no­lo­gie dans le domaine des batteries élec­triques. Ils contri­buent énor­mé­ment à la création d’un éco­sys­tème complet ». En outre, la pro­duc­tion de batteries élec­triques n’est pas seulement une oppor­tu­nité éco­no­mique pour les Hauts-​de-​France, elle est également une étape cruciale vers une mobilité plus propre et un avenir éner­gé­tique durable. Les batteries jouent un rôle essentiel dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et dans la promotion de la mobilité élec­trique, contri­buant ainsi à l’at­teinte des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat (COP21).

    Différents projets clé et ambitieux

    Plusieurs projets majeurs sont actuel­le­ment en cours dans les Hauts-​de-​France pour renforcer sa position en tant que vallée euro­péenne de la batterie élec­trique. Parmi ces projets, on peut citer la construc­tion de nouvelles usines de batteries et la mise en place de centres de recherche dédiés à l’in­no­va­tion. L’occasion, pour le président de la République, de mettre en avant son action en faveur de la réin­dus­tria­li­sa­tion du pays. « Ce ter­ri­toire incarne par­fai­te­ment notre politique, avec à la fois une trans­for­ma­tion des acteurs en place et une forte attrac­ti­vité », résume-​t-​on à l’Élysée, « Notre bilan est crédible, c’est ce qui fait la confiance des inves­tis­seurs ».

    À Douvrin Billy-​Berclau, ACC, une entre­prise pilotée par Stellantis, TotalEnergies et Mercedes, porte le projet le plus avancé des trois. ACC vise une pro­duc­tion de 40 GWh par an en 2030 – suf­fi­sante pour équiper plus de 500 000 voitures élec­triques – et promet, à long terme, la création de 1 000 à 2 000 emplois. ProLogium, dont la tech­no­lo­gie permet d’ac­cé­lé­rer le temps de charge des batteries, a annoncé un inves­tis­se­ment de 5,2 milliards d’euros et la création de 3 000 emplois d’ici 2030. L’entreprise avait envisagé plusieurs pays, dont la France, la Pologne, les Pays-​Bas et l’Allemagne, pour implanter sa deuxième usine, mais elle a fina­le­ment choisi Dunkerque en raison de la dis­po­ni­bi­lité de terrains sur le site portuaire. Sur une super­fi­cie de 180 hectares, ProLogium prévoit de produire entre 50 et 60 giga­watt­heures (GWh) de batteries par an, de quoi alimenter entre 500 000 et 700 000 véhicules élec­triques chaque année. Dunkerque est un des trois « D », qui, avec Douai (Nord) et Douvrin Billy-​Berclau (Pas-​de-​Calais), dessinent la future vallée de la batterie électrique.

    Un avenir pro­met­teur, mais à un coût

    Pour Luc Messien, délégué général de l’Association régionale de l’industrie auto­mo­bile, le « projet est de rester la première région auto­mo­bile de France. L’arrivée des giga­fac­to­ries n’est que la première étape. Il faut ensuite déve­lop­per toute la filière qui va avec et ainsi réussir la recon­ver­sion indus­trielle des Hauts-​de-​France, qui peuvent faire valoir de nombreux atouts : un port, de grandes auto­routes euro­péennes, des infra­struc­tures logis­tiques et la proximité de l’Angleterre et de l’Allemagne. ». Bien que l’in­ves­tis­se­ment croissant dans cette industrie stimule la crois­sance éco­no­mique, crée des emplois et contribue à la réduction de l’empreinte carbone, ce sont près de dix millions d’euros apportés par l’Etat qui ont été budgétés pour ces giga­fac­to­ries. De nom­breuses personnes comme Hélène, employée dans une entre­prise de moteurs ther­miques, se sont indignées de la situation : « Ce sont des millions d’euros qui partent dans des inno­va­tions qui ne seront peut-​être pas fiables dans la durée. Personnellement, j’ai peur pour mon emploi. Mon patron nous a annoncé que d’ici 2035, on n’exis­tera plus. Qu’est-ce que je vais devenir ? ». Mais pour Xavier Bertrand, chaque problème a sa solution : « Si les entre­prises n’arrivent pas à recruter, elles ne s’implanteront pas », a‑t-​il prévenu. Au total, c’est une qua­ran­taine de par­te­naires qui se sont mobilisés pour former plus de 8 000 personnes aux métiers de l’automobile élec­trique à l’horizon 2030. Un programme qui est doté de 25 millions d’euros, dont 14,2 millions de sub­ven­tions de l’Etat. En résumé, les Hauts-​de-​France sont en train de se forger une répu­ta­tion en tant que hub incon­tour­nable de la révo­lu­tion de la mobilité élec­trique. Si les tendances actuelles se main­tiennent, la région est bien partie pour devenir la nouvelle vallée euro­péenne de la batterie élec­trique, et ce, avec des avantages notables pour la planète et l’é­co­no­mie locale.

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