Pendant des années, l’immigration de Brésiliens à Lille a augmenté et une micro communauté s’est créée. Entre les étudiants, ouvriers et familles, les nouveaux arrivés ressentent la différence de styles de vie.
Selon le Ministère de Relations Étrangères du Brésil, il y a actuellement plus de 90 000 brésiliens qui habitent en France. À Lille, la communauté brésilienne s’agrandit et communique surtout via un groupe Whatsapp avec plus de 430 participants.
L’individualisme
Les différences de styles de vie sont partout : dans l’éducation, les rues et dans les relations humaines. Le plus compliqué pour le Brésiliens, c’est la distance entre les individus. Au Brésil, le sens de communauté vient naturellement, le peuple est chaleureux et facile à approcher. Alors, quand ils arrivent en France, plusieurs sont choqués par des traditions comme le vouvoiement et le manque de contact physique.
Pour Marianna Moura, étudiante en Erasmus à l’université catholique de Lille, les Français sont très individualistes. “Les Français ne se préoccupent pas beaucoup du collectif, ils ne sont pas ouverts aux nouvelles relations et ne pensent pas toujours à aider les autres ».
Droits et devoirs citoyens
Pourtant, en terme de devoirs citoyens, les Français sont plus progressistes, et les Brésiliens sont obligés de faire face à des changements parfois compliqués au début. Par exemple, faire le tri des déchets et respecter les feux rouges ne sont pas des attitudes communes au Brésil.
Un point positif pour les Brésiliens qui viennent vivre en France, c’est le rapport au travail. Les nouveaux arrivés qui, par le passé, étaient habitués à travailler des semaines de 60 heures pour peiner à payer leurs factures sont soulagés par le salaire minimum de €11,52 par heure. Les conditions de travail sont, pour la majorité, la raison pour laquelle ils ont migré en France.
Les services mis en place pour les citoyens, comme le transport public et les réductions étudiantes, sont un autre avantage. L’option d’abonnement mensuel ou annuel pour les transports en commun est un privilège qui n’existe pas au Brésil. Ces conditions attirent les étudiants qui, après un semestre, décident souvent de rester pour finir leurs études.
La relation avec l’alcool et le tabagisme
Cela peut paraître étonnant, mais la plupart des Brésiliens qui arrivent en France sont choqués par la consommation d’alcool et tabac, principalement chez les jeunes.
Selon le gouvernement français, plus de 12 millions de Français sont fumeurs et 10% de la population consomme de l’alcool tous les jours. On le constate facilement dans les rues : des jeunes de tous âges qui fument, des bars remplis même pendant la semaine, plusieurs allées dédiées à l’alcool dans les supermarchés. Cette réalité contraste avec une culture plutôt “pro-santé” menée par les Brésiliens.
Même avec les différences, la plupart des Brésiliens à Lille affirment bien aimer la ville et vouloir rester. Certains se sentent même chez eux. Quelques personnes affirment que c’est la seule ville en France qu’ils aiment bien. Félicitations aux Lillois pour le prix des Français les plus sympathiques (au moins, selon les Brésiliens).