Pendant que la plupart des Français célèbrent Noël, une partie d’entre eux continue de faire tourner hôpitaux, restaurants ou transports publics, assurant le service indispensable du pays.
Pour beaucoup de Français, Noël rime avec sapin, repas gargantuesque et films de Noël en famille. Mais derrière les vitrines illuminées, une partie de la population continue de trimer. Alors que 76 % des Français citent Noël comme leur fête préférée, et que la majorité y accorde un fort caractère familial, tous ne vivent pas cette journée sous le même angle d’intimité et de repos.
En France, le 25 décembre est un jour férié légal. Sauf que férié ne veut pas dire chômé. En réalité, seul le 1er mai est garanti comme jour non travaillé pour tous les salariés, quel que soit leur secteur. Pour les autres jours fériés, Noël compris, la situation dépend de l’entreprise ou… de l’emploi lui-même. Résultat : infirmiers, pompiers, agents des transports ou encore restaurateurs continuent de faire tourner le pays, pendant que ce dernier célèbre.
Des métiers qui ne s’arrêtent jamais
Les services essentiels sont évidemment au premier plan. Les hôpitaux tournent à plein régime, les forces de l’ordre patrouillent, et les transports publics assurent les déplacements. Dans le même temps, hôtels, restaurants et certains commerces doivent accueillir des clients qui, eux, ont décidé de profiter des fêtes à l’extérieur. Oscar, cuisinier de 23 ans en saison, nous raconte : « Le 25 décembre, je suis en cuisine dès 9 heures. Les gens viennent pour un repas festif, et nous, on essaie de leur offrir la magie de Noël… même si pour nous, pas de magie cette année ».
La question de la rémunération
Travailler à Noël peut parfois rimer avec prime, mais ce n’est pas automatique. La loi n’impose aucune majoration pour les jours fériés, sauf le 1ᵉʳ mai. Ainsi, certains salariés bénéficient d’un double salaire ou d’un jour de repos compensateur, tandis que d’autres n’ont droit qu’à la rémunération habituelle.
Mais ces chiffres et règles juridiques racontent avant tout des vies. Pour certains, Noël au travail est un sacrifice. Emmanuel, 55 ans, travailleur auprès des personnes en situation de handicap, se souvient : « Quand mes enfants étaient petits, devoir partir au travail sans les voir ouvrir leurs cadeaux n’était pas le meilleur moment de mon année ». Pour d’autres, c’est une période stratégique où l’activité bat son plein, tandis que certains en profitent quant à eux pour fuir la mélancolie des fêtes. Malgré ces différentes perceptions, tous partagent le même constat : alors que le pays se repose, ils restent à l’œuvre. Et c’est peut-être ça, la vraie magie invisible de Noël en France : un effort collectif qui permet à d’autres de célébrer en toute tranquillité.