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    Puppy yoga : petits chiens tout mignons, gros business ?

    Phénomène débar­quant tout droit de New-​York, le puppy yoga est en train d’envahir la métropole lilloise avec pas moins de 3 nouveaux centres en à peine 4 mois. Mais ce yoga, que l’on pratique accom­pa­gné de petits chiots, est-​il aussi mignon qu’il trans­pa­raît sur les réseaux ? Nous avons enquêté sur cette nouvelle pratique.

    En plein cœur du quartier Vauban à Lille, devant un centre de yoga, une file d’attente inha­bi­tuelle. Et pour cause, ce ne sont plus sim­ple­ment les humains qui peuvent pratiquer cette activité qui a pour objectif de se détendre. Dorénavant, les chiots sont de la partie. Depuis quelques mois, l’enseigne Puppy Yoga Paris créée par Ella Rubinski, s’est installée à Lille. Le concept est simple : « Pendant vingt minutes, on fait une séance de yoga classique. Ensuite, les chiots nous rejoignent pour continuer la séance et bien évi­dem­ment, pour câliner les chiots. À la fin, on termine avec 5 minutes de relaxa­tion avec les chiots » explique Ella Rubinski. Le tout pour une somme de 35 euros, accom­pa­gné d’une yogi* pro­fes­sion­nelle. 

    En vogue sur tous les réseaux sociaux, le puppy yoga est devenu un vrai phénomène de mode. Prendre des photos en tenue de sport avec des chiots est très tendance. Pendant notre séance test, une quinzaine de par­ti­ci­pants avaient réservé pour la première séance de l’après-midi (en général, il y en a deux par après-​midi). Avant de commencer, tous étaient excités à l’idée de faire cette nouvelle activité, tout en sachant que personne ne connaît la race des chiens avant la séance. Il peut donc y avoir des petits goldens, des huskys, ou comme c’était le cas durant cette séance, des caniches. « J’ai vraiment hâte » confie l’une des par­ti­ci­pantes qui n’avait jamais fait de puppy yoga de sa vie, comme l’entièreté de la salle.

    Une séance avec seulement 20 minutes de yoga ©alixan­tosz­kie­wicz

    Pipi yoga 

    Dans la salle de yoga d’une vingtaine de mètres carrés, les tapis de sport s’entassent. Au fond de la pièce, les chiots patientent dans une cage. Ils sont une petite dizaine de caniches et de beagles à attendre impa­tiem­ment d’en sortir. Seulement, il reste 20 minutes à patienter avant de pouvoir être libéré. Pendant ce temps, les par­ti­ci­pants s’appliquent à faire la séance de yoga pour les débutants. Quelques positions du chien tête en bas plus tard, place au moment tant attendu : l’arrivée des chiots. Une fois la sortie des stars à quatre pattes, les tapis de sport ne servent plus du tout au yoga, mais à sim­ple­ment câliner et jouer avec les chiots. L’une des par­ti­ci­pantes nous confie être déçue : « j’aurais aimé faire du yoga, parce que là, on n’en fait pas. Je n’en referai pas », regrette-​t-​elle. 

    Les chiots patientent dans une petite cage ©alixan­tosz­kie­wicz

    Le charme est d’autant plus rompu lorsque les chiots, de par leur jeune âge, se mettent à faire leurs besoins sur les tapis des par­ti­ci­pants. Un coup de « produits spé­cia­le­ment conçu pour nettoyer les besoins des chiots », et tout va mieux. Seulement, la question de l’hygiène est au centre de cette nouvelle pratique. Nous avons contacté une vété­ri­naire lilloise qui a souhaité témoigner ano­ny­me­ment : « Les chiots véhi­culent des bactéries, même si nor­ma­le­ment les vaccins sont à jour, il faut tout de même prendre de grandes pré­cau­tions. Puis je pense que ça fait du bien aux par­ti­ci­pants, mais je ne pense pas que les chiens sortent aussi détendus que les par­ti­ci­pants. Ce n’est pas des bêtes de foire ! »

    Du profit pour les éleveurs 

    Depuis que cette pratique se popu­la­rise, les asso­cia­tions alertent de plus en plus sur la mise en avant des éleveurs. Alors que la France comp­ta­bi­lise un nombre toujours plus important d’abandons, le puppy yoga pourrait encou­ra­ger à l’adoption, sans prendre en compte les incon­vé­nients que peuvent apporter les chiots. Pour Ella Rubinski, ce n’est pas du tout le but de son entre­prise : « On n’est pas là pour encou­ra­ger à l’adoption. Dans tous les cas, les chiots qui par­ti­cipent aux séances sont pour la plupart déjà tous adoptés. Au contraire, c’est l’occasion pour les personnes qui sou­haitent avoir un chien, mais qui ne le peuvent pas, de passer un moment en bonne compagnie. » 

    Plus de calins, que de yoga au puppy yoga à Lille ©alixan­tosz­kie­wicz

    Seulement, même si les chiots présents durant les séances ne sont pas à l’adoption, cela fait une belle carte de visite pour les pro­chaines portées. D’autant plus qu’un des éleveurs ayant « prêté » ses chiots le temps d’une après-​midi, soit deux séances, nous a affirmé être payé entre 400 et 500 euros. Un vrai business…

    *pro­fes­seure de yoga 

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