Pendant la Lille Tattoo Convention, nous sommes allés à la rencontre des tatoueurs. Une occasion pour eux de voyager, mais surtout de gagner leur vie.
Le thème de cette édition 2024 était la sacralisation du tatouage. Cette année, 440 artistes étaient présents. Certains sont même venus de l’étranger.
Vacances et travail
« J’en ai entendu parler sur les réseaux grâce à d’autres artistes que je suis, et j’ai directement souhaité y participer », témoigne Mike, tatoueur depuis 4 ans. Arrivé de Grèce, l’homme réalise jusqu’à cinq œuvres par jour ; une opportunité financière, mais pas que… « Le salaire est à peu près le même que si je restais dans ma boutique. Le gros avantage, c’est surtout la rencontre avec les autres. Je découvre de nouveaux artistes, de nouveaux clients et des personnes du monde entier. Même si je ne faisais pas d’argent, je serais content d’être là », explique-t-il, le sourire aux lèvres. Jennifer, tatoueuse milanaise de 32 ans, passe le plus clair de son temps à voyager : « J’ai mon magasin en Italie, mais je tatoue partout dans le monde grâce aux conventions ». Si elle gagne entre 4 500 et 5 000 € sur le week-end, elle non plus ne le fait pas que pour l’argent. « C’est un bon moyen d’allier voyage et travail. J’aime changer d’air et rencontrer différents types de personnes », nous explique-t-elle.
Des coûts qui en valent le coup
Les coûts engendrés pour participer à un tel événement s’élèvent aux alentours de 1 500 € pour le stand, le logement, les déplacements, la nourriture et l’assistant(e) sur la convention. Des frais non négligeables, mais qui valent la peine selon les artistes. En gagnant entre 3 000 et 5 000 € sur les trois jours, leurs dépenses sont largement remboursées. Tous souhaitent revenir l’année prochaine, si les prix des stands n’augmentent pas.