Si ce mois de mars est rouge, est-il encore possible de manger au restaurant pour moins de dix euros ? Exit les fast-foods, nous sommes allés à la rencontre de ces restaurateurs qui proposent des tarifs modérés.
Aurélien, Vincent, Cheng Duo… ils sont restaurateurs, et comme tous les Français, leur quotidien est marqué par l’inflation. Mais chez eux, il est toujours possible de manger pour moins de dix euros, quels sont leurs secrets ? D’une entreprise à l’autre, la gestion de la hausse des prix est différente. À Mian Dian, petit restaurant chinois tenu par Cheng Duo et son mari, conserver les prix est synonyme d’une baisse salariale : « tout augmente, c’est hallucinant. Le prix du riz a doublé par exemple. Mais notre clientèle est très étudiante… si on augmente nos prix, ils vont claquer la porte. On est obligé de réduire nos bénéfices ».
À Villeneuve‑d’Ascq depuis plus de 20 ans, Vincent et son Tartatou sont aussi obligés de « réduire la masse salariale ». Mais pour lui, le moyen de garder des prix bas est d’acheter en gros volumes. « C’est le volume qui fixe nos prix aujourd’hui. Et en même temps, je suis bon bricoleur, j’ai appris à économiser partout ». En somme, faire attention à chaque dépense pour ne pas impacter l’assiette.
Adapter la carte à l’inflation
Aurélien, directeur de Gorilla, a fait le choix de se séparer de certains produits. « Par exemple, le pignon de pin est passé de 25€ le kilo, à 90€. On a préféré l’arrêter, pour ne pas augmenter son prix ici. Pareil pour les cookies. À 2,20 € pièce, ça ne valait plus le coup de faire chauffer le four… on a arrêté d’en vendre ». Une adaptation des produits, mais aussi des méthodes de travail : « Pour le guacamole, on achète nos tomates, nos avocats, et on le fait nous-même. Ça prend du temps, mais coûte beaucoup moins d’argent. ». Quelle que soit la méthode, tous doivent s’adapter, pour ne pas devoir augmenter leurs prix.
Quatre adresses pour se régaler à moins de 10 euros
Gorilla
72 rue Pierre Mauroy, Lille
Des salades, des pâtes, des bruschettas, des wraps toastés… chez Gorilla le choix est large, et sur mesure. Des plats aux boissons, en passant par les desserts, le fait maison est prôné. Service en continu et Wi-Fi dans un lieu calme, l’idéal pour y télétravailler. Des plats entre cinq et neuf euros, tous personnalisables, on y trouve son bonheur pour 10 €. Le conseil du chef Clément : un wrap toasté Chili et une framboisine maison, 8,80 €.
Mian Dian
113 rue Meurein, Lille
Difficile de trouver de meilleurs dumplings sur Lille, surtout à ce prix. Midi et soir, les étudiants se ruent chez Mian Dian, dont une bonne partie n’hésite pas à attendre sur le trottoir. Les plus chanceux parviennent même à manger sur place. Service rapide, sauces à disposition et des assiettes très bien remplies, on en a pour notre argent ! Le conseil du chef Clément : un mix (riz au poulet + 5 dumplings) et un jus de litchi, 8,50 €.
Tartarou
88 rue Jean-Jaurès, Villeneuve‑d’Ascq
Parce qu’il n’y a pas qu’à Lille qu’on souhaite manger pour pas cher, direction Villeneuve‑d’Ascq. Pizza, flammekueches, tartines… ici aussi, chacun y trouve son bonheur. Des pizzas dès 4,90 € et faites maison, difficile de trouver mieux dans la métropole. Bas prix et bonne ambiance, chez Tartatou « on ne se prend pas la tête » depuis plus de 20 ans. Le conseil du chef Clément : une pizza sicilienne et un jus de tomate, 9,90 €
Le marché de Wazemmes
Tous les dimanches, Place de la Nouvelle-Aventure, Lille
Petite balade dominicale au marché de Wazemmes, les odeurs nous guident à travers les différents stands. Marocain, mexicain, chinois, italien, voyage assuré ! Sans trop savoir quoi prendre, on repart toujours avec quelque chose à manger sur le pouce pour pas cher. Le conseil du chef Clément : un amusement farci aux légumes, une brick viande hachée oignon fromage et un thé à la menthe, 9 €.