Joueur du Lille Métropole Basket, Lorenzo Thirouard-Samson est aussi spécialiste du basket 3×3. À moins de deux ans des Jeux olympiques 2024, il intègre pour la première fois l’équipe de France A.
Une médaille d’or aux Jeux méditerranéens à Oran en juillet dernier, avec l’équipe de France U23. Même métal, auréolé d’un titre de MVP le mois suivant lors de la Nation League 3×3, cette fois chez les U21. Puis le bronze lors des mondiaux U23, en octobre. Trois breloques pour clore l’année et alimenter un CV déjà bien chargé. Mais 2023 s’annonce encore plus radieux pour Lorenzo Thirouard-Samson. Ses bonnes performances ont débouché sur une première convocation* en équipe de France 3 de basket 3×3.
« Les Jeux olympiques de Paris, c’est l’objectif de tout le monde »
Sur les sièges rouge du Palais des Sports Saint-Sauveur, il avoue ne pas avoir imaginé « l’ampleur prise par le basket 3×3 aujourd’hui ». D’abord de son côté, car l’arrière des Red Giants est avant tout un joueur de basket à 5. Il a découvert la variante à 3, « à l’INSEP chez les jeunes. Une journée était dédiée à la discipline chaque trimestre ». Mais du stage au maillot national, il y a un monde, et il est peu perméable : « En tant que jeune international en basket classique, je n’entrais pas dans les plans pour l’équipe de 3×3 ». Mais une fois éloignée des listes de 5×5, son impatience fait la différence. Il intègre les équipes espoirs de la variante sur demi-terrain, par bouche-à-oreille : « j’ai demandé plusieurs fois, en rigolant un peu, au kiné de l’équipe « pourquoi je ne suis pas dans la liste ?». Un jour il a parlé de moi au coach, et l’intérêt était réciproque ! »
Une discipline en pleine émergence
Avec une première convocation chez les A, Lorenzo Thirouard-Samson, intègre la liste élargie des joueurs pouvant espérer participer aux prochains J.O. Le rêve de « gagner des médailles », mais la route est encore longue. D’abord, il faudra faire partie de la liste à l’été 2024. Et sur place, la concurrence sera rude : « beaucoup de « petit » pays du basket se donnent les moyens de briller dans cette discipline. C’est un peu un nouveau sport ! ». De plus petites fédérations, mais aussi des joueurs de second plan déterminés.
Outre le Lillois, pensionnaire de Pro B, d’autres membres de cette équipe de France sont habitués des deuxièmes et troisièmes échelons nationaux. Ils effectuent en quelques sortes deux saisons en une : des rencontres en divisions inférieures de basket à 5 toute l’année, puis se frottent aux meilleures formations mondiales de 3×3 l’été. Une alternance qui plait à l’arrière, « je suis très heureux d’être avec les Bleus. Et cela me permet aussi de switcher entre les deux disciplines au haut niveau. Le plaisir, le cardio, le rythme, ces deux sports sont à la fois proches et différents ».
*Blessé, Lorenzo Thirouard-Samson ne pourra pas honorer cette première convocation chez les Bleus. Il manquera le stage prévu du 20 au 26 février à La Rochelle. À moins de deux ans des Jeux olympiques de Paris 2024, il figure dans la liste élargie des bleus.
De la rue aux J.O
Discipline olympique depuis les Jeux 2021, le basket 3×3 fait partie des disciplines street. Au même titre que le BMX, le breakdance ou le skate, tous programmés pour Paris 2024, la discipline participe au rajeunissement des olympiades. Pouvait être joué dans la rue et sans trop de moyens matériels, ils sont faciles d’accès et surtout agréable à regarder. Signe d’un professionnalisme émergent, la Fédération Française de Basket a créé en juillet dernier le Paris 3×3, première équipe professionnelle française.